Terrassé par l’audimat stratosphérique de TF1 depuis les
matchs d’une équipe de France de foot qui consent à descendre du bus pour
fouler les pelouses jusqu’au combat entre sarko et deux dames du Palais, France
2 se devait de réagir au moins pendant l’entracte footballistique.
Ce fut chose faite ce jeudi 3 juillet, après des
amuse-gueules sans grande saveur comme le vol des bagages dans les aéroports et
la baisse de l’immobilier dans les pays en crise, nous eûmes droit grâce à
l’entremise de Benoit Duquesne dont nous apprenons le décès subit au moment où
nous écrivons ces lignes, avec un hors série de Complément d’enquête titré ‘’
Un homme d’influence’’.
Cet homme d’influence, c’est le philosophe sous
psychotropes, le diplomate auto proclamé amphétaminé, Bernard Henry Levy à la
plastique irréprochable et à la chemise d’un blanc encore plus éclatant depuis
qu’il utilise régulièrement Arielle.
BHL est une sorte d’Antoine de Maximy du riche, il s’invite
partout mais c’est lui qui régale, il ne se transforme pas en homme-orchestre
avec un curieux dispositif vidéo qui pourrait froisser sa liquette immaculée,
non, il a les moyens de se faire accompagner par son caméraman particulier.
Le reportage réalisé par Yvan Martinet nous entraine là où
notre coq de barbarie à visage humain plante ses ergots, dans la merde du
monde, de Dacca à Kiev en passant par Sarajevo et la Lybie, fidèle à la
réputation des gallinacés gaulois et à leur étonnante capacité, à chanter dans
des conditions extrêmes.
Sous nos yeux ébahis,
le messie de Benghazi, seul écrivain français traduit en Bengali, se transforme
en Séguéla en faisant reprendre sur la célèbre
place de Maïdan en chœur par ses proches voisins subjugués par tant de
créativité » le slogan ‘’ l’Ukraine en Europe’’ en version originale.
Vingt minutes chrono, la prise est bonne, BHL a des rendez
vous, les quelques personnes interrogées ne savent pas mettre un nom sur cette
tête connue, peu importe, il reviendra, il suffit de le bisser. Le ministre
officieux des Affaires Étrangères n’est pas avare d’apparitions médiatiques.
Quelques uns de ses ex confrères officiels interrogés se montrent parfois un peu ironiques comme
Hubert Védrine qui s’amuse de ses
irruptions intermittentes en Batman sauvant le monde tandis que certains autres
comme Juppé, Dumas ou Fabius n’ont pas souhaité s’exprimer, il a du les irriter.
Le documentaire aborde aussi la vie privée du grand homme, fils d’un richissime roi du cageot, titre dont on ne
peut affubler le rejeton si l’en en juge par les deux femmes qui ont partagé sa
vie, d’ailleurs en ville, certains n’appellent-ils pas le couple qu’il forme
avec Dombasle ‘’cul et chemise’’.
Mais venons en au philosophe BHL dont on nous dit dans le
documentaire qu’il est plus près des plateaux que de Platon, l’un de ses
collègues agrégés Frédéric Pagès affirme qu’il n’est pas philosophe mais qu’il
fait dans la philosophie comme il aurait pu faire dans le nougat, ce qui est
parfaitement irrespectueux pour les habitants de Montélimar.
C’est à cause de ce même facétieux Pagès qui avait crée
l’association des Amis de Jean Baptiste Botul qu’il présidait que notre BHL
s’est pris les pattes dans le tapis dans un ouvrage qui signait son retour en
philosophie en 2010 intitulé ‘’ De la
guerre en philosophie’’.
S’appuyant sur la pensée botulienne développée dans ‘’La vie sexuelle d’Emmanuel Kant’’ il
entreprend une sévère critique de celui-ci en se laissant piéger par le canular de ce philosophe palmipède un peu
déjanté.
Outre l’ouvrage cité plus haut, une recherche sur Google
aurait pu permettre à notre brillant intellectuel de trouver deux autres livres
écrits par Botul aux titres édifiants
comme ‘’La métaphysique du mou’’ et ‘’Landru précurseur du féminisme’’.
Cette toxine botulique aurait été fatale à tout autre et
paralyser à jamais toute velléité philosophico-guerrière mais le sentiment de
honte qui aurait pu l’envahir était si peu prégnant qu’il n’était pas de nature
à entamer son inaltérable estime de soi.
Notre coq au jabot d’une blancheur virginale fait sur mesure
n’en a donc pas fini de coqueriquer à des heures indues pour réveiller nos
consciences endormies par notre lénifiant confort petit-bourgeois.
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