Après un vigoureux débat entre mon "ça'' et mon
''surmoi'' mon ''moi'' coincé entre les deux a finalement opté pour la sage décision de ne pas acheter le livre de
Trierweiler et même de ne pas le voler, y compris dans les librairies militantes
qui ne le proposent pas à la vente.
J'ai refusé également samedi dernier, alors que j'étais dans
les transports en commun, de lire par dessus l'épaule d'une passagère qui le
parcourait, une pince à linge sur le nez, afin d'éviter d'être incommodée par
les effluves nauséabondes qui s'en échappent.
Les journalistes qu'ils l'ont lu ,et dont on doit féliciter
la haute conscience professionnelle, nous font part de l'obscénité des propos,
de déballage indigne de notre démocratie, de détails impudiques, de viol de la
sphère privée qui contrastent, il est vrai avec la sobriété exempte de toute
muflerie du communiqué de répudiation de notre président normal.
Comme l' écrit le journaliste politique de mon
quotidien local Ouest France qui a passé son weekend end, sur
une plage de Bretagne ensoleillée, pléonasme, à lire les 320 pages de ce pavé ''
C'est un petit livre dont personne ne
sort grandi''. Il précise qu'il lui a été offert et soucieux des deniers de ses
lecteurs, il leur conseille d'économiser 20€.
Cette attitude
exemplaire du refus du voyeurisme m'incite évidemment à être encore plus
vigilant. Ainsi ,moi, qui ne suit qu'un presque '' sans dents'', avec néanmoins
deux dents en or du plus mauvais gout qui persistent à squatter ma mâchoire, ai-
je du faire promettre à mon dentiste d'ôter de ma vue toute revue, tout
magazine susceptible d'évoquer cette minable polémique.
Pendant l'énorme chantier que représente la réfection de ma
devanture, je serais même privé des Inrocks, bible de la culture bobo que mon
praticien œcuménique qui n'a de dent contre personne, offre à ses patients
édentés, car à sa manière, il est aussi au service des pauvres.
Dans cette période troublée, on ne peut faire confiance à
personne, ni même aux journaux les plus intègres, puisque progressistes
A une exception notable prés, car comme beaucoup de
téléspectateurs, j'ai été touché par la profession de foi renouvelée du petit
frère des pauvres "Je
ne vais pas laisser mettre en cause la conception de mon action au service des
Français et de la relation humaine que j'ai avec les plus fragiles, les plus
modestes, les plus humbles, les plus pauvres, parce que je suis à leur service
et parce que c'est ma raison d'être".
Qui pourrait raisonnablement en
douter, surtout pas l'ingrate Cosette à qui notre bon samaritain a fait gouter
aux ors de la république. Qu'il ait été contraint de rappeler que la gauche,
bien avant les églises de toutes obédiences, était le défenseur naturel des
humbles prouve le désarroi qui saisit la
société française.
Que tous ces pauvres peu
reconnaissants se tournent vers l'extrême droite alors qu'ils ont à disposition
la gauche morale, si l'on excepte bien entendu les deux négligents que sont Cahuzac
et son ersatz Thévenoud, dépasse l'entendement et ne peut qu'attrister les
républicains. Le peuple aurait-il déserté la gauche ?
Malgré l' émouvante déclaration
du frère François , j'émettrai néanmoins un petit bémol, en effet comment le
petit frère des pauvres peut-il éradiquer le paupérisme, si comme il le confesse
avec une émotion non dissimulée, c'est sa raison d'être. Mettra t-il fin à ses
jours plutôt que de terminer chômeur quand il aura vaincu la pauvreté ?
Vous le saurez en ne lisant pas plus que le premier car cela
ne nous regarde pas, la réponse du berger à la bergère dans un livre qui ne
tardera pas à être publié et dont le titre déjà retenu est '' Y'a pas de quoi
''
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire