Edwy Plenel est venu précédé de sa moustache faire la promo de
son vibrant plaidoyer "Pour les musulmans" en forme de ''cri d'alarme
et de solidarité'' pour nos compatriotes de culture et de croyance musulmane sur
tous les médias de France et de Navarre .
Car l'humaniste, tout indigné qu'il soit, ne vit pas que de
l'amour de son prochain, en conséquence ce condensé de saine colère disponible
dans toutes les librairies et kiosques SNCF vous sera facturé la modique somme
de 12 euros pour 124 pages, ce qui le place, rapport qualité, prix au même
niveau, que le célèbre "Indignez vous'' de Stéphane Hessel.
C'est une phrase du désormais immortel Finkielkraut
affirmant ''qu'il y avait un problème de l'islam en France '' qui a suscité
chez ce redoutable auxiliaire de justice l'impérieuse nécessité de réagir face
au dénigrement systématique dont serait victime cette communauté.
Chez Bourdin, qui lui exprimait sa profonde révulsion à propos de l'assassinat d' Hervé Gourdel, il
a pris le temps d'expliquer à son interlocuteur qu'il ne fallait pas se laisser
guider par l'émotion car il faut toujours tenter de comprendre ce qu'il y a
derrière un acte aussi odieux qu'un égorgement " derrière le pire des
crimes, il y a des causes".
Et nous le concédons, elles peuvent être multiples et toutes
aussi légitimes, la détresse sociale, le tutoiement intempestif des forces de
l'ordre à l'endroit des jeunes de quartier, la politique de Hollande,
l'inefficacité de pôle emploi, les dysfonctionnements hormonaux, la
consommation immodérée des livres de Christine Angot, l'irascibilité de votre
conjoint (e) et même la curiosité qui comme chacun le sait, est un vilain
défaut.
Certains ont même
perdu la tête pour moins que ça, même si cette circonstance atténuante ne
justifie en rien le fait de vouloir l'ôter
à son prochain au motif futile qu'elle
ne vous revient pas à moins que vous ne puissiez faire valoir l'excuse de
minorité.
L'humble Edwy qui si l'on en croit la journaliste Pascale
Sauvage, cité par Cohen et Péan dans leur livre La Face Cachée du Monde
se décrivait ainsi « Tu comprends, à mon époque, j’avais un mythe : le Che.
Pour servir sa cause, il fallait qu’il soit dur avec ses hommes… Moi, tu
comprends, je n’y suis pour rien, je suis un mythe pour toute une génération de
journalistes ». a horreur que l'on stigmatise les minorités, il a assez à
faire avec la majorité forcément coupable.
Si le succès est au rendez vous, ce dont nous ne doutons
pas, on peut envisager d'éventuelles suites comme il le suggère en quatrième de
couverture "L'enjeu n'est pas
seulement de solidarité mais de fidélité. Pour les musulmans donc, comme l'on
écrirait pour les juifs, pour les Noirs et pour les Roms, ou, tout simplement,
pour la France."
La liste n'est évidemment pas exhaustive, quand il aura
épuisé les trois minorités citées, il pourra plaider pour les nains de jardins
souvent raillés, les culs de jatte non appareillés, les couples non encore
divorcés, les fans d'Aymeric Caron trop esseulés, et sans doute pour une espèce
en voie de disparition qui manquerait cruellement à la biodiversité si elle
venait à disparaitre : les trotskistes
moustachus.
Les à-valoir qu'il touchera pour ces ouvrages à venir lui
permettront sans doute d'aider Médiapart à régler la somme de 4,2 millions d'euros que le fisc
lui réclame dans le seul but de venger la disparition brutale au combat du héros de
la lutte contre l'évasion fiscale, Jérôme Cahuzac.
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