La Phobie administrative, une maladie virale
Cette fois, on en est certain, la phobie administrative n'est pas une
pathologie rare d'origine génétique qui n'affecterait que peu d'individus
porteurs d'une anomalie souvent héréditaire. La revue scientifique "Le Palmipède
Ligoté" dans son édition du 22 octobre annonce qu'une soixantaine de
parlementaires, députés et sénateurs seraient porteurs à des degrés divers d'un
virus particulièrement contagieux..
Jusqu'alors les cas avérées de phobie administrative portés à la
connaissance du public, de Cahuzac à Balkany en passant par Thévenoud accréditaient
la thèse d'une maladie orpheline à faible prévalence pour laquelle hélas, on ne
disposait d'aucun traitement efficace . Pour être précis les deux premiers
étaient victimes d'une mutation du virus produisant des effets plus proches de
l' évasion que de la phobie.
On devait se contenter de prodiguer de l'accompagnement psychologique et
de proposer des mesures de confinement telles la quarantaine, l'exclusion du
groupe et pour les cas les plus sévères le code de la santé publique prévoit
même l'incarcération. Heureusement le recours à cette méthode thérapeutique
barbare sur ces personnes rongées par le remords et au psychisme fragile n'a
pas encore été expérimenté.
La soixantaine de personnes concernées fait craindre aux autorités un
risque d'épidémie, c'est probablement la raison pour laquelle, celles ci ne
divulguent pas encore les noms des malades afin de ne pas créer un mouvement de
panique au sein des deux assemblées, de leurs proches mais aussi de la
population amenée à les côtoyer
En ce qui concerne le mode de
transmission de ce virus phobique, deux hypothèses sont envisagées : la transmission
sexuelle qui implique un contact prolongé de muqueuse à muqueuse et la
transmission par les postillons chargés de particules virales qui se projettent
lors de discours interminables.
Même si les mœurs parfois légères de nos parlementaires ne peuvent
exclure des infections par voies basses, la piste de recherche privilégiée
reste celle des voies respiratoires favorisées par le goût du débat, des
insultes vociférées,et des brèves de comptoir débités aux buvettes des deux
assemblées.
Selon le Palmipède, les « nouveaux Thévenoud » comme il les
baptise sont contactés actuellement par
les services sanitaires pour contrôle et seuls ceux dont la charge virale est
explosive seront reconnues réellement malades et inclus dans la liste qui sera
publiée en fin d'année.
Que les non parlementaires qui constituent la très grande majorité de la
population hexagonale ne se croient pas à l'abri de cette épidémie, les
particules de ce virus persistent dans l'atmosphère et trouvent facilement des
organismes récepteurs.
Ceux ci seront vraisemblablement
tentés de ne pas mettre en place les mécanismes de défenses immunitaires qui
entrainent souvent des états fébriles et de terribles maux de tête.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire