mercredi 22 octobre 2014
mardi 21 octobre 2014
Vive la République, vive ...la Rance !
Laurent Joffrin de Libé mais aussi son
copain Renaud Dely du Nouvel Obs. policiers émérites de la pensée unique se sont
faits une spécialité de traquer les néos fachos fâcheux , les néocons, la
génération réac en illustrant leurs couvertures des photos des individus les
plus emblématiques de cette dérive idéologique qu'ils entendent dénoncer.
Laurent dont le vrai patronyme est une
pressante invitation à la dénonciation et Renaud qui pratique à outrance le
délit de faciès réinventent les mythiques affiches "Wanted" du far West.
Seule nuance de taille, un regain de
vitalité sur des tirages faméliques est attendu comme récompense .
Il y a quelques jours, pour évoquer ce qui
semble devenir un marronnier, au même titre que" ces francs maçons, qui
nous gouvernent" ou encore" le beaujolais nouveau est arrivé" Libé
innovait en titrant "La France rance de Zemmour.
Il faut saluer cette innovation lexicale qui
fait flores désormais un peu partout mais qui va à court terme se faner, aussi
nous souhaitons apporter notre humble contribution à cette lutte contre
l'obsolescence programmée des mots.
Nous suggérons pour les prochaines éditions
de puiser dans une liste non exhaustive que nous mettons gracieusement à la disposition
de nos deux belles plumes: la France
pourrie, la France moisie, la France croupie ou mieux encore la France
nauséabonde.
Notre quotidien régional semblait s'y mettre aussi en titrant "Une solution durable pour désenvaser la Rance?", Il ne s'agissait heureusement que de traiter de l'envasement de l'estuaire de la rance maritime afin de lui redonner son charme d'antan.
Ils sont partout semblent regretter nos deux compères qui prétendaient exercer jusqu'alors avec leurs amis, un magistère moral que personne ne semblait être en mesure de contester et ça les rend chagrins mais aussi violents .
Ils s'énervent et offrent des têtes à couper au bon peuple ingrat qui ne s'en saisit pas pour les brandir comme des trophées au bout de bâtons , la raison en est simple, la populace délaissée par la gauche terranovienne ne les lit pas. Le monopole est brisé, la concurrence s'exprime de plus en plus ouvertement, le prêt à penser est battu en brèche, le surmoi de gauche s'étiole.
Dans l'inconscient de nos duettistes, il y a parfois un Marat qui sommeille, un Robespierre tapi, ou un Saint Just assoupi prêts à se réveiller pour extirper l'ivraie déviante du bon grain progressiste. Le combat continue camarades pour désenvaser cette France rance et la débarrasser de ces sédiments mal-pensants.
Vive la République, vive la...Rance.
mardi 7 octobre 2014
Un Saladier d'argent défiscalisé
Patrick Kanner est ministre de la jeunesse et des sports, si
vous n'êtes plus jeune, allergique au sport,
et n'êtes pas encarté au parti Socialiste, vous avez de bonnes raisons
d'ignorer son existence comme il méconnait la vôtre.
Mais si vous êtes tennisman professionnel et résidez en
Helvétie, redondance inutile, vous vous dites, pour être raccord avec l'esprit
Coupe Davis, et parce que vous aimeriez
bien être sélectionné que ce Kanner est
vraiment clément.
A la question d'un journaliste du Monde lui demandant s'il
était dérangé par le fait que l'équipe de France qui disputera la finale contre la Suisse est
composée de joueurs résidant dans ce pays, notre ministre qui ne déteste pas
comme son mentor manier l'humour a répondu "Vous voulez dire que les joueurs
français risquent d’être en conflit d’intérêts ?" en concluant " S’ils nous rapportent la Coupe Davis, personne n’ira regarder où ils
paient leurs impôts".
Ce socialiste
pragmatique, sans doute admirateur dans sa jeunesse de Deng Xiaoping qui
professait "que peu importe que le
chat soit blanc ou noir, s'il attrape la souris, c'est un bon chat" a du heurter le sombre Ayrault qui n'avait
pas hésité à traiter Depardieu de minable et Aurélie Filipetti qui lui avait
conseillé d'en rester au cinéma muet.
Dans la bouche de
notre ministre, ce qui était alors un exil honteux pour Gérard et quelques
autres devient un choix personnel qu'il se refuse à juger, quelle élégance !,
quelle retenue! ( à la source, a-t-on envie d'ajouter).
Les légumiers bretons
révoltés par ce qu'ils considèrent être du racket fiscal auraient été bien inspirés d'imiter ce
saladier privilégié en troquant leurs allumettes contre des raquettes et l'exil
contre le grill.
Néanmoins, il y aurait
une menace subliminale dans les propos du ministre, l'indulgence n'est acquise
à coup sur qu'en cas de victoire, il ne nous dit pas à quels supplices seront
soumis nos raquetteurs s'ils reviennent Gros-Jean
comme devant.
Le 21 novembre
prochain, l'équipe de Suisse A de Fédérer et Wawrinka rencontrera l'équipe de
Suisse B de Gasquet et Tsonga au stade Pierre Mauroy à Lille et il ne fait
aucun doute que Martine Aubry caution morale d'une gauche intègre et rigoureuse
honorera de sa présence ce grand événement populaire.
Mais vous vous demandez sans doute comment reconnaitre
l'équipe de France si tous les joueurs sont suisses ? C'est une excellente
question, il vous suffira d'attendre la fin de la compétition. En cas de
victoire de nos coqs en pâte, ceux ci se
manifesteront bruyamment en braillant la Marseillaise et entameront
une chenille débridée en se déhanchant sur Saga Africa.
Dans le cas contraire, ils partiront la crête
en berne en se disant que malgré tout cette victoire suisse est un peu aussi la
leur.
samedi 4 octobre 2014
L'oeil de Mosco
Il faut reconnaitre au Gouvernement de remarquables
dispositions pour l'exfiltration, après celle de Harlem Désir qui fut un modèle
du genre, même si, et nous devons le
reconnaitre, son intense activité en qualité de Député Européen le prédestinait
tout naturellement à ce poste de Secrétaire d’État aux affaires européennes. Classé
à une honorable 752ème place sur un total de 766, il a aussi battu au sprint
Philippe De Villiers évitant ainsi la lanterne rouge au classement des 74 parlementaires
hexagonaux.
Celle de Moscovici qui
traine son bilan plus que mitigé à Bercy comme un fardeau réclamait encore plus
de doigté même si naturellement l'intéressé à
des références, il est à la fois trilingue et xyloglotte, il parle Anglais, connait l'allemand, et a
pratiqué devant nos yeux durant 22 mois une langue de bois très pure.
Jeudi dernier, notre brillant financier désigné pour être le
prochain Commissaire Européen aux affaires économiques et financières planchait
devant les eurodéputés, il a donc tenté la martingale gagnante, la botte de
Nevers oratoire, celle qui avait déclenché l'enthousiasme lors du débat du 2ème
tour des présidentielles, l'anaphore censée emporter tout sur son passage
"Moi, commissaire européen… " .
Apparemment, il a si peu réussi à convaincre de sa capacité à
tenir le poste que le parlement européen l'a convié à une session de rattrapage
par écrit, la figure de rhétorique hollandaise anaphorienne n'a même pas séduit, c'est le comble, une députée néerlandaise qui lui a insolemment
demandé "Comment être certain que
vous serez le braconnier devenu garde-chasse ?"
Il aurait pu répondre que
dans notre hexagone les critères de nomination sont différents, n'a- t-on pas
nommé avec les succès que l'on sait Cahuzac au Budget, Thévenoud à la
Commission des Finances, et que s'il se rendait disponible DSK pourrait
parfaitement être nommé au Secrétariat d'état chargé de la famille et de la
condition féminine.
Quant à la députée française l'ingrate Sylvie Goulard qui
lui a reproché sur twitter d'être "un acrobate, aux loyautés
successives"
elle ne s'est sans doute pas rendu compte qu'elle venait de le complimenter, en
donnant avec une concision remarquable les qualités requises pour ne pas chuter lourdement sur la piste du
cirque politique.
Pour convaincre les conservateurs de tous poils, il s'est
mué en gendarme de l'orthodoxie budgétaire et a scandé martialement "Un
pays, fût-ce la France, doit respecter les règles, et mon rôle, c'est de faire
respecter ces règles, et c'est ce que je ferai". C'est en quelque sorte l'illustration d'une célèbre expression, le bâton
pour la France et la carotte pour Mosco.
Le gouvernement, lui, en envoyant l'œil charmeur de Mosco
dans les instances européennes, espère qu'il saura amadouer l'intransigeante
Angela et que le pédalo pourra continuer à dériver tranquillement sur la
paisible rivière des déficits des comptes publics.
A l'heure où nous écrivons ces lignes, nous ne pouvons pas
encore dire que Mosco, il a ''vici'' mais tout laisse penser qu'il ne sera pas
obligé de regagner penaud ses foyers, il est probable qu'il y aura de petits
arrangements entre amis. Dans ce jeu des sept familles européennes, on
échangera le fils inconséquent contre le père impuissant et tout le monde sera
content.
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