jeudi 19 septembre 2013

Raffarin frôle la fracture du myocarde



Évidemment le titre de ce billet tient de la raffarinade et de la grossière erreur de diagnostic  car si le cœur plie, il ne rompt jamais. On ne trouve pas de trace dans la littérature médicale de fracture de cet organe bien plus improbable que celle du pénis.

 Cela devrait rassurer les amis et la famille, ce dont souffre Jean Pierre, c’est  d’une banale crise de tachycardie provoquée par les propos d’un Fillon soudain débridé comme un moteur de mobylette qui s’emballe.

 Evoquer le prétendu sectarisme d’un candidat socialiste, c’est plus que n’en peut supporter la droite propre sur elle, toujours aussi craintive devant le magistère moral exercé par une gauche bien pensante.

Raffarin, mais aussi le velléitaire Borloo, et quelques autres caciques ont joint leurs lamentations plus ou moins hypocrites, aux cris d’orfraie d’une gauche morale, joli pléonasme, encore sous le choc du poids des mots.
 Même Copé réitère son attachement au ni-ni, sorte de gimmick musical très en vogue dans les années Mitterrand qui a supplanté la tendre ritournelle du petit pain au chocolat.

 Toute cette agitation, et c’est un paradoxe, remet le Rassemblement Bleu Marine, au centre du jeu politique, comme une sorte de boussole qui affole des navigateurs désemparés et qui semblent avoir perdu le nord. 

Ce baron de la politique devrait savoir que les nombreuses lignes de fractures qui traversent depuis sa création le parti socialiste ne l’ont pas empêché de truster les succès lors des dernières consultations électorales. 

 Si notre éminent fracturologue cessait d’avoir les yeux rivés sur le landerneau  politico-médiatique et se penchait sur les fractures françaises décrites par le géographe Christophe Guilluy,  il pourrait faire profiter l’hexagone de sa science de la réduction et de la consolidation et poser les broches aux bons endroits.

Sans doute fait-il partie de ces ‘’prescripteurs d’opinion’’ qui gardent les yeux fermés devant les mouvements de population intervenus dans nos banlieues et dans les quartiers populaires des grandes villes.

Les bobos ont investi les centre ville refoulant ainsi les anciennes couches populaires vers une lointaine périphérie, le parti communiste si présent dans ces ‘’ceintures rouges’’ s’est délité et la gauche terra novienne se félicite de la gentrification des quartiers intra-muros , vivier d’électeurs politiquement corrects, amateurs d’évènements festifs, spécialités incontestées de Jack Lang et de ses émules sociétalistes.

 Ce ne sont pas les récents propos de Fillon qui font le lit du Front national mais ceux qui se couchent devant le politiquement correct qui conduit à nier la réalité. 

Raffariner c’est distrayant, mais il y a un temps pour la raffarinade et un autre pour la réflexion, mais comme il ne faut désespérer de rien ni de personne, gageons qu’en spécialiste de la fracturation, il finira par trouver du gaz de schiste.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire