Quand elle survient brusquement comme c’est le cas
aujourd’hui, la ménopause fiscale provoque des désagréments, de la déprime et
même parfois des troubles sexuels. La rupture aussi soudaine que brutale de la
fin de l’augmentation des impôts et taxes en tous genres peut affecter la qualité
de la vie chez les contribuables.
L’arrêt de la sécrétion de contributions, de dîmes, de
gabelles, de prélèvements, de redevances par Bercy constitue un bouleversement
fiscal qui se manifeste par des symptômes divers selon les individus.
Les plus fréquents sont souvent les troubles de l’humeur,
une sorte de dépression qui se manifeste par une grande tristesse causée par la
stase des annonces d’augmentation fiscales qui rythmaient votre existence.
Celle-ci vous apparait alors vide de tout sens, morne, avec un sentiment de
dévalorisation de soi très intense.
Quand, même le Trésor public, qui vous est si cher, ne s’intéresse
plus à vous, un grand sentiment de solitude vous envahit, et il n’est pas rare
de constater des bouffées suicidaires chez les citoyens les plus fragiles.
Heureusement, cette tentation se heurte parfois à de basses
contingences matérielles comme la coupure de l’alimentation du gaz pour
impayés, l’absence de sécurité sociale qui ne vous donne accès qu’aux
médicaments non remboursés et donc moins efficaces, le saut du viaduc de Milhau
trop éloigné de votre lieu de résidence etc.
Un autre signe clinique se manifeste souvent par
l’épaississement de la silhouette, conséquence de la dépression mais aussi de
la boulimie qui vous assaille en constatant qu’après avoir payé toutes vos
charges, il vous reste encore quelques pièces trébuchantes pour avaler
compulsivement quelques paquets de chips tout
en vous régalant du dernier épisode des ‘’ch’tis à Hollywood’’.
Il n’y a donc pas que des effets pervers puisque c’est
l’occasion unique de s’alimenter diététiquement tout en nourrissant son esprit
des admirables leçons de syntaxe délivrés par les protagonistes.
Les chercheurs fiscalistes ne sont restés ni inertes, ni
insensibles devant les effets pervers du sevrage fiscal, aussi ont –ils mis au
point des traitements substitutifs à base de taxes et de hausses raisonnées à
prendre quelques années.
Ils rappellent aussi opportunément que le constat de
ménopause avérée s’appuie sur une aménorrhée fiscale d’au moins un an liée à un
épuisement de la pression contributive et que pour l’instant malgré les
explications savantes mais alambiquées de Madame Najat Vallaud-Belkacem, le
diagnostic demande à être confirmé.
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