samedi 21 septembre 2013

La ménopause fiscale et ses troubles



Quand elle survient brusquement comme c’est le cas aujourd’hui, la ménopause fiscale provoque des désagréments, de la déprime et même parfois des troubles sexuels. La rupture aussi soudaine que brutale de la fin de l’augmentation des impôts et taxes en tous genres peut affecter la qualité de la vie chez les contribuables.

L’arrêt de la sécrétion de contributions, de dîmes, de gabelles, de prélèvements, de redevances par Bercy constitue un bouleversement fiscal qui se manifeste par des symptômes divers selon les individus.

Les plus fréquents sont souvent les troubles de l’humeur, une sorte de dépression qui se manifeste par une grande tristesse causée par la stase des annonces d’augmentation fiscales qui rythmaient votre existence. 
Celle-ci vous apparait alors vide de tout sens, morne, avec un sentiment de dévalorisation de soi très intense.

Quand, même le Trésor public, qui vous est si cher, ne s’intéresse plus à vous, un grand sentiment de solitude vous envahit, et il n’est pas rare de constater des bouffées suicidaires chez les citoyens les plus fragiles.

Heureusement, cette tentation se heurte parfois à de basses contingences matérielles comme la coupure de l’alimentation du gaz pour impayés, l’absence de sécurité sociale qui ne vous donne accès qu’aux médicaments non remboursés et donc moins efficaces, le saut du viaduc de Milhau trop éloigné de votre lieu de résidence etc.

Un autre signe clinique se manifeste souvent par l’épaississement de la silhouette, conséquence de la dépression mais aussi de la boulimie qui vous assaille en constatant qu’après avoir payé toutes vos charges, il vous reste encore quelques pièces trébuchantes pour avaler compulsivement quelques paquets de chips tout  en vous régalant du dernier épisode des ‘’ch’tis à Hollywood’’.

Il n’y a donc pas que des effets pervers puisque c’est l’occasion unique de s’alimenter diététiquement tout en nourrissant son esprit des admirables leçons de syntaxe délivrés par les protagonistes.

Les chercheurs fiscalistes ne sont restés ni inertes, ni insensibles devant les effets pervers du sevrage fiscal, aussi ont –ils mis au point des traitements substitutifs à base de taxes et de hausses raisonnées à prendre quelques années.

Ils rappellent aussi opportunément que le constat de ménopause avérée s’appuie sur une aménorrhée fiscale d’au moins un an liée à un épuisement de la pression contributive et que pour l’instant malgré les explications savantes mais alambiquées de Madame Najat Vallaud-Belkacem, le diagnostic demande à être confirmé.

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