Il est des semaines où la lecture de
la presse est un exercice
particulièrement déprimant. Je ne parle pas des évènements dramatiques survenus
au Kenya, ni même de la récente visite de notre président à Florange. Il n’est
pas nécessaire d’ajouter l’emphase au tragique.
Tout juste évoquerai-je la scandaleuse
garde à vue infligée à Nicolas Bedos humoriste assermenté ‘’bienpensance’’ arrêté pour
conduite en état d’ivresse dans le 2e arrondissement tandis qu’il
zigzaguait en scooter. Il n’y a rien de surprenant qu’il ait continué son
numéro de comique troupier en insultant copieusement les flics dont chacun sait
qu’ils sont dotés d’un QI de poulpe mort.
Que je sache, un humoriste n’est
pas tenu à respecter les 35 heures et s’il veut sortir des vannes supplémentaires
fiscalisées à des heures indues, ce n’est pas le fisc qui s’en plaindra.
D’autre part, moi-même qui fut un
ado rebelle, il m’est arrivé dans une circonstance particulièrement périlleuse
de crier ‘’mort aux vaches’’ en traversant un pré tandis qu’un bovidé d’un
quintal peu sensible à mon humour me coursait en oubliant sa nature
végétarienne.
Non, les seuls qui peuvent
éventuellement en vouloir au fils de l’icône de la beaufitude de gauche, ce
sont les héritiers testamentaires du céphalopode pour atteinte à la mémoire d’un
parent décédé.
Au tribunal, les avocats du ‘’fils
de’’ feront valoir des arguments qui ne
manqueront pas d’ébranler des juges affidés au syndicat de la magistrature. N’est-il
pas le rejeton du Dupont la- Joie à la mode germanopratine comme le décrivait
avec acuité Hervé Algalarrondo dans un de ses ouvrages.
Si j’ai été affecté par cette mise
sur la scène publique de ce qui n’est, somme toute, qu’un sketch pas très
inspiré, que dire de l’émoi ressenti en lisant des articles fielleux visant à
salir l’honneur et la probité unanimement reconnus de deux immenses icônes du
sport français : Lilian Thuram et Yannick Noah.
Comment cette Karine Lemarchand qui
a trouvé son bonheur dans un pré transformé en stade de foot peut elle nous
raconter cette invraisemblable histoire de violences conjugales où elle dit
avoir été contrainte par l’ex footballeur à une rencontre brutale et forcée
avec un frigidaire alors qu’elle n’avait ni soif ni faim.
Heureusement, le témoignage du
frigo a complètement dédouané cet éminent membre du
Haut Conseil à l’intégration, en même temps que l’infortunée Karine retirait sa
plainte en confirmant que le choc avec le frigidaire était née de sa fertile
imagination, et en convenant que celui-ci n’était pas présent lors des faits puisque retenu par l’encastrement conçu par le
cuisiniste à cet effet.
Ainsi,
notre humaniste aux pieds carrés put recevoir par le président, qui avait
remplacé lui-même, au pied levé notre garde des sceaux excusée, l’insigne d’officier
de la légion d’honneur.
A peine
avait on recollé les morceaux de cette icône qu’une autre encore plus précieuse
menaçait de se briser.
Ce coup
ci, une nounou au patronyme peu catholique, en tout cas imprononçable pour le
bon chrétien que je suis, s’en prend violemment au seul français vainqueur de
Rolland Garros, lequel ne s’en est pas remis depuis et a pris le chemin de l’exil
en avion.
Outre son
passé glorieux de tennisman, le grand Yannick a réussi une formidable reconversion
de conseiller fiscal du gouvernement en
même qu’il poursuivait une magnifique carrière de chanteur arboricole et de
danseur de claquettes aux pieds nus.
La
plaignante parlerait d’exploitation, d’esclavage pour décrire les quelques mois
de travail auprès de Joalukas Noah. Je me garderai bien de prendre parti dans
cette affaire mais comment concevoir qu’un artiste qui avait ouvert le fameux
meeting de Bourget dans lequel Hollande avait dit son horreur de la finance
puisse exploiter une pauvre employée.
Je me
souviens toujours ému devant mon poste de télé quand il avait déclaré cette
fameuse prophétie digne de celle de Martin Luther King en me tutoyant « Si
tu veux changer les choses, votes François Hollande » Je m’en veux encore de ne l’avoir pas écouté.
Alors, je
le dis aux journalistes sans acrimonie mais fermement, ne brisez pas nos icônes.
