Candidat, il a incarné le clone parfait de Miterrand,même
gestuelle, même débit syncopé, le charisme en moins. On ne change pas une
méthode qui gagne. Mitterrand voulait casser les structures du capitalisme,
Hollande a désigné son principal adversaire : le monde de la finance,
qu’il présente comme une puissance des ténèbres. Non mais alors. Qui c’est qui commande ici ! C’était la
période du candidat mimétique.
Et puis on a eu droit
pendant le débat à l’anaphore qui le rendait à la fois pathétique et
antipathique. Maintenant, c’est au tour du président antithétique qui veut faire tout
le contraire de ses prédécesseurs, Ils prenaient l’avion, il prend le train
sauf au départ de Tulle, c’est mal desservi. S’il tenait le président de région ! Mélenchon qui connaît le personnage nous
avait prévenu, c’est un capitaine de pédalo, de pédalo oui, mais transatlantique.
Il se prépare pour sa prochaine visite à Ozama.
Mais celui dont il
veut à tout prix être l’antithèse, c’est le Président sortant. Toute sa
communication est basée sur l’anti-sarkozysme.
C’est le contre modèle absolu, sa ligne de conduite. Tous les matins, il voit
dans le miroir le visage de Sarko, ce qui lui permet de se raser sans se
renier. Normalement, s’il allait au bout
de sa logique il devrait se laisser pousser la barbe. Bien sur, il y a beaucoup
de mise en scène dans cette posture et du symbole. Saint Bol priez pour
lui ! Espérons qu’un matin il ne se lèvera pas du pied gauche, qu’il se
mirera dans son miroir tel Narcisse ébloui par sa magnificence, se découvrira Président de la République et sera
enfin authentique.
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