L’idée d’écrire cette chronique m’est venue en chantonnant
mais aussi en détournant les paroles de la chanson de Michel Bergé : Il
jouait du piano debout
Ils voyaient des fachos partout,
C’est peut être un détail pour vous
Mais pour moi, ça veut dire beaucoup.
Curieuse association que le Gauchocentrisme et cette
chansonnette, mais cette courte parodie m’est venue spontanément en lisant les
critiques fielleuses consécutives à deux publications sur Agoravox l’une titrée :
Faut-il sauver le soldat Zemmour ? et l’autre : Taubira ? Fallait
pas l’inviter ? Dans la première je tentai de défendre tout simplement la
liberté d’expression et dans la seconde je déplorai la présence de Taubira au
gouvernement en raison notamment de la loi mémorielle éponyme et une
déclaration qu’elle avait faite il y a quelques années à l’Express concernant
la Traite négrière Orientale. Je m’insurgeai contre cette indignation sélective
et cette lecture de l’histoire à géométrie variable. Ah si Madame Taubira avait
pu être « souchienne » ( admirable néologisme) comme le dit si
joliment une célèbre poétesse des « Indigènes de la République », j’aurais
sans doute échappé aux coupeurs de têtes, du moins à l’adjectif infamant de raciste.
D’abord je vous dois une explication, qu’est ce que le
gauchocentrisme ? Ce terme qu’il ne me semble pas déjà avoir vu ou lu ou
alors de manière subliminale m’a tout de suite fait penser au concept
d’ethnocentrisme introduit par Levi – Strauss. On l’écrira donc par convention
à l’image du terme qui l’a inspiré sans trait d’union. Comme lui, il suggère une tendance plus ou moins consciente à privilégier les idées normatives, ou pour
le moins dans l’air du temps, du groupe social ou de pensée auquel on appartient
et à nier parfois jusqu’ à l’humanité de l’autre. Bien sur, le gauchocentriste ne traite pas le déviant de barbare, il se
contente juste d’associer facho et raciste. Facho l’insulte suprême, la
sentence sans appel, l’argument massue de celui qui n’en pas d’autres en
magasin, celui qui clôt tout débat. Circulez, il n’y a rien à voir. Et
pourtant, souvent, derrière l’accusateur, on peut y apercevoir l’ancien
zélateur de Mao, l’admirateur du Kampuchéa démocratique ou du petit père des
peuples.Tous ces grands démocrates jetés dans les poubelles de l’histoire.
Voltaire avec ses pairs, Fouquier Tinville avec ses
contradicteurs. Sur que le philosophe des lumières se retournerait dans sa
tombe en voyant ses héritiers autoproclamés intimer le silence à tous les mal
pensants. « Je ne partage pas vos idées mais je me battrai pour etc……..
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