Dans sa dernière livraison au Point le philosophe pompier BHL
nous livre un billet de très méchante humeur et quand il est irrité, le ou les sujets de son courroux ont
du souci à se faire. La dernière victime en date, l’atrabilaire bédouin Kadhafi
en a fait les frais.
A qui s’en prend-il, l’ancien Ministre des affaires étrangères
de Sarkozy ? A Bachar El Assad le despote syrien ? A Ansar Dine et ses acolytes qui instaurent la charia
dans le nord du Mali ?
Non, ils peuvent être rassurés. La vigie des droits de
l’homme retenue dans l’hexagone pour la promotion du « Serment de
Tobrouk, entre plateaux télé et tapis
rouge de Cannes a décidé momentanément de s’occuper d’affaires domestiques. De
quoi inquiéter le fougueux catalan de la place Beauvau.
Sa philippique s’adresse à une certaine droite, il ne dit
pas laquelle, et à un certain néo maurrassisme de gauche. Ce salmigondis
langagier, pour reprendre un terme qu’il affectionne vise aussi les électeurs
de la Rochelle et les vosgiens de la deuxième circonscription. Les Rochelais
qui subirent un siège pendant plus d’un an par Richelieu et les Vosgiens qui
vécurent les découpages frontaliers successifs en tremblent encore d’effroi.
Dans la première
partie intitulée « Eloge du parachutage » il s’insurge contre le maurassisme
,la revanche des terroirs ,le localisme exacerbé, le populisme rance et célèbre
le nomadisme politique.
IL s’écrie alors « Vive les parachutés » et nous sommes tout d’un coup soulagés ! il
va tous les sauver, les exfiltrer , les ramener à leurs familles, les gueules
cassées du vol à voile : Mélanchon, Guéant, Marine Le Pen et autres moins
connus morts au champ d’honneur.
Que nenni. Deux seuls méritent son auguste attention :
la Dame de Poitou Charentes et l’Homo Festivus, Ministre de la Culture à vie.
La dame que l’on surnomme la veuve en raison de quatre
deuils successifs vécus depuis 2007 : la présidentielle, la présidence du
parti, les primaires et enfin la députation. Nous n’évoquerons pas ici sa vie privée car, comme le disent les
commentateurs professionnels qui s’en lèchent les babines de gourmandise, à la
manière des inconnus dans un sketch mémorable : Cela ne nous regarde pas.
L’Homo Festivus alias l’Orphelin de la Miterrandie dont l’échec
dans les vosges est décrit comme un assassinat politique. Faut vous dire
Monsieur que chez ces gens là on a pas pas peur des mots on flingue. Lui qui
n’avait cessé d’être parachuté aux quatre coins de la France revenait enfin
chez lui tel l’enfant prodigue, ou mieux demandant comme Jules Ferry dans son testament à être
enterré en face de cette ligne bleue des vosges d’où monte jusqu’à mon cœur la
plainte touchante des vaincus. Son attachement à sa région d’origine ne s’est
d’ailleurs jamais démenti,n’habite t-il pas Place des Vosges ?
Victime expiatoire du néo populisme ambiant, de la
régression démocratique, des colonnes de Buren, de la Fête de la Musique et
Beuveries réunies, de la love parade, des épigones débiles de Philippe Muray
(des noms… !) Que sais je encore ?
L’on pourrait
s’étonner de ce tri sélectif parmi les grands blessés de la politique et des
arts du spectacle. Notre Eco-philosophe à la chemise déboutonnée est coutumier
de cette sélection, rappelons nous Polanski l’enchanteur, DSK le justiciable
pas comme les autres. N’avait il pas formé au moment de l’affaire du premier nommé un Trio à cordes avec F
Miterrand, et J Lang lui-même pour nous régaler de sérénades en l’honneur du
réalisateur. Nous attendons le prochain récital.
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