lundi 24 février 2014

Le néo-journalisme du Nouvel Obs



On le sait depuis quelque temps, Renaud Dely  de faciès, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur est un redoutable affichiste à défaut d’être journaliste. Il est également avec son équipe de fins limiers un traqueur de fafs redoutable qui monte en gamme.

Après  s’être essayé timidement avec les « néo-réacs », il a renouvelé l’expérience avec un casting quasi-identique, accordant aux heureux élus une promotion méritée en les baptisant « néo-fachos.

La recette semblant savoureuse, son concurrent Franz Olivier  Giesbert du Point a récemment mitonné un plat encore plus roboratif en reprenant certains ingrédients de base comme l’indispensable Zemmour en papillotes, et d’autres épices plus ou moins inattendues et exotiques comme la productive Montebourg et la sauvageonne Chevènement.

Seule différence notable, soucieux de réserver ses secrets de fabrication à ses seuls lecteurs, le Point n’affichait pas en couverture les produits constituant le menu servi à l’intérieur. Il n’est pas certain que la mode du néo sauve cette presse en pleine déliquescence même si elle permet des déclinaisons innombrables.

Si certains mots comme néo-nazis, néocolonialistes, néo-sionistes ont déjà beaucoup servi, avec un peu d’imagination, d’autres sont disponibles libres de droits comme le collant néoprène, l’antitussif néo-codion, le robuste néo-zélandais même si il est à craindre qu’un abus de néo soit de nature à faire franchir à ses utilisateurs le mur du néo-con. 

Cette semaine, le Néo- Observateur change de registre et livre une fois de plus à la vindicte bien-pensante, le chétif Zemmour en compagnie de deux individus patibulaires mangeurs de quenelle avec un titre emprunté au cinéma « La Haine ».

 Bien sur, l’époque est au mariage pour tous et les mots perdent peu à peu leur sens, le point Godwin est rapidement atteint désormais dans une discussion mais que vient faire Zemmour, quoi que l’on pense de ses idées, sur cette photo ? 

Alors Dely, spécialiste du pressing qui lave plus blanc que blanc des idées déjà bien propres nous rétorquera qu’il sait « reconnaitre et débusquer les officines qui blanchissent les idées sales ». Ce chantre de l’anti-stigmatisation  n’hésite pas à faire porter les stigmates de l’infamie à ceux qui ont l’outrecuidance de penser différemment que lui.

 Heureusement, la holding LML (le Monde Libre, ça ne s’invente pas !) composée de trois hommes d’affaires avisés, Xavier Niel, Pierre Bergé et Matthieu Pigasse, déjà propriétaire du Monde s’apprête à prendre 65% des parts de l’Obs et devrait reprendre les choses en mains.

Quand on connait l’humanisme bienveillant du second nommé qui n’hésitait pas à déclarer le 17 mars lors d’une manif pour tous  "Vous me direz, si une bombe explose le 24 mars sur les Champs à cause de la Manif pour tous, c'est pas moi qui vais pleurer." On peut être légitimement rassuré.

Si malgré cette bonne nouvelle, le magazine ne reprenait pas des couleurs, peut être pourrait-on appeler à la rescousse le nouvel impresario de Dieudonné, Manuel Valls qui vient de redynamiser si besoin était, la carrière de l’humoriste.

Le bouillant catalan pourrait trouver dans certaines unes de l’hebdo de quoi s’indigner car parfois le médiocre y côtoie l’ignoble.

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