On le sait depuis quelque temps, Renaud Dely de faciès, directeur de la rédaction du
Nouvel Observateur est un redoutable affichiste à défaut d’être journaliste. Il
est également avec son équipe de fins limiers un traqueur de fafs redoutable
qui monte en gamme.
Après s’être essayé
timidement avec les « néo-réacs », il a renouvelé l’expérience avec un casting
quasi-identique, accordant aux heureux élus une promotion méritée en les
baptisant « néo-fachos.
La recette semblant savoureuse, son concurrent Franz
Olivier Giesbert du Point a récemment
mitonné un plat encore plus roboratif en reprenant certains ingrédients de base
comme l’indispensable Zemmour en papillotes, et d’autres épices plus ou moins
inattendues et exotiques comme la productive Montebourg et la sauvageonne Chevènement.
Seule différence notable, soucieux de réserver ses secrets
de fabrication à ses seuls lecteurs, le Point n’affichait pas en couverture les
produits constituant le menu servi à l’intérieur. Il n’est pas certain que la
mode du néo sauve cette presse en pleine déliquescence même si elle permet des
déclinaisons innombrables.
Si certains mots comme néo-nazis, néocolonialistes,
néo-sionistes ont déjà beaucoup servi, avec un peu d’imagination, d’autres sont
disponibles libres de droits comme le collant néoprène, l’antitussif
néo-codion, le robuste néo-zélandais même si il est à craindre qu’un abus de
néo soit de nature à faire franchir à ses utilisateurs le mur du néo-con.
Cette semaine, le Néo- Observateur change de registre et
livre une fois de plus à la vindicte bien-pensante, le chétif Zemmour en
compagnie de deux individus patibulaires mangeurs de quenelle avec un titre
emprunté au cinéma « La Haine ».
Bien sur, l’époque
est au mariage pour tous et les mots perdent peu à peu leur sens, le point
Godwin est rapidement atteint désormais dans une discussion mais que vient
faire Zemmour, quoi que l’on pense de ses idées, sur cette photo ?
Alors Dely, spécialiste du pressing qui lave plus blanc que
blanc des idées déjà bien propres nous rétorquera qu’il sait « reconnaitre
et débusquer les officines qui blanchissent les idées sales ». Ce chantre
de l’anti-stigmatisation n’hésite pas à
faire porter les stigmates de l’infamie à ceux qui ont l’outrecuidance de
penser différemment que lui.
Heureusement, la
holding LML (le Monde Libre, ça ne s’invente pas !) composée de trois
hommes d’affaires avisés, Xavier Niel, Pierre Bergé et
Matthieu Pigasse, déjà propriétaire du Monde s’apprête à prendre 65% des parts
de l’Obs et devrait reprendre les choses en mains.
Quand on connait l’humanisme
bienveillant du second nommé qui n’hésitait pas à déclarer le 17 mars lors
d’une manif pour tous "Vous me direz, si une bombe explose le
24 mars sur les Champs à cause de la Manif pour tous, c'est pas moi qui vais pleurer." On peut être légitimement
rassuré.
Si malgré cette bonne nouvelle,
le magazine ne reprenait pas des couleurs, peut être pourrait-on appeler à la
rescousse le nouvel impresario de Dieudonné, Manuel Valls qui vient de
redynamiser si besoin était, la carrière de l’humoriste.
Le bouillant catalan pourrait
trouver dans certaines unes de l’hebdo de quoi s’indigner car parfois le
médiocre y côtoie l’ignoble.
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