On l’a constaté, une partie de la France a l’épiderme très
sensible à la sociétaline, toxine très utilisée par nos professeurs Nimbus, qui
n’aiment rien tant que nous scarifier le cuir pour tester notre réaction.
A la dernière ‘’Manif pour tous’’, ils étaient nombreux ces
cuti-réactifs allergiques à agiter frénétiquement des drapeaux bleus et roses
mais aussi tricolores, et à scander bruyamment des slogans d’avant-guerre comme
‘’ un papa, une maman, il n’y a rien de mieux’’, ce qui prouve leur
obsolescence programmée.
Cette impression était d‘ailleurs confirmée par
l’utilisation fréquente de poussettes en guise de déambulateurs. Cette France bigrement
réactive au bacille de la sociétaline, a été parfaitement identifiée par le
journal ‘’Le Monde’’ qui a posé un diagnostic pertinent en titrant sur « Le
réveil de la France réactionnaire ».
Nul doute que ce défilé a du évoquer pour les belles âmes
bien pensantes, comme au printemps 2012,
le meeting de Sarko au Trocadéro, les rassemblements nazis de Nuremberg.
Il faut dire comme disait Jacques Brel, que chez ces gens là, on a le sens de
la nuance.
Il est vrai qu’avant l’avènement du président au casque
intégral, les défilés, manifestations, cortèges et autres festivités étaient presque
le monopole des progressistes dont la couleur dominante était le rouge,
cohabitant parfois avec le noir.
Valls semble tellement regretter l’époque bénie où le camp du bien battait le pavé en chantant ‘’le
Temps des Cerises’’ et en dansant ‘’La carmagnole’’ qu’il en appelle au sursaut
républicain pour sauver la patrie mise en danger par la bête immonde surgie de
je ne sais quels ventres féconds de manifestantes coiffées de bonnets
phrygiens.
Nos sociétalistes du haut de leur magistère moral seraient
bien inspirés d’arrêter de vouloir changer, en légiférant, les comportements fâcheux
et les idées forcément nauséabondes de cette France réactionnaire.
Bien sur, les forces
du progrès, comme elles se qualifient elles mêmes, avec cette humilité qui les
caractérise, savent mieux que quiconque ce qu’il convient de faire pour
promouvoir le bien être de la société.
Ils doivent se dire
que c’est dur d’être aimé par des cons qu’on s’efforce de chérir quand même,
malgré leur insondable connerie, mais c’est la grandeur et la force du parti
socialiste de ne jamais renoncer à sa noble mission humaniste.
Nos parents se souviennent du temps de leur jeunesse où on
leur faisait avaler des cuillerées d’huile de foie de morue au goût atroce sur l’air de « c’est pour ton
bien », il semble que la sociétaline ne soit pas mieux tolérée par cette populace ignare tentée par les idéologies régressives.
Pour conclure, à l’instar du célèbre
journaliste Joseph Macé-Scaron, je me
permets de me retrancher derrière le concept de ‘’l’intertextualité’’ pour emprunter et réinterpréter cette
citation de Balzac dans ‘’La Comédie
Humaine’’ « Les belles âmes arrivent difficilement à croire au mal, à
l'ingratitude du peuple dont ils veulent le bonheur; il leur faut de rudes leçons avant de
reconnaître l'étendue de la corruption humaine ».
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