lundi 9 juin 2014

Copé coulé



Ce mardi matin 27 mai, le siège de l’UMP s’était pour l’occasion  mué en amphithéâtre romain, un péplum s’y tournait avec comme vedette Jean François Copé en Ben Hur de circonstance.

Les metteurs en scène ont longtemps hésité sur la nature des jeux qu’ils proposeraient, ils avaient le choix entre le lâcher de fauves, et  une naumachie, en bon français, une bataille navale.

L’épilogue attendu ne laissait guère de place à l’incertitude, le ‘’bestiari’’ Copé terminerait en steak haché dévoré par un Bygmalion vorace qu’il avait pourtant élevé au biberon, on ne dira jamais assez l’ingratitude de ces félins

 L’autre alternative n’était pas plus réjouissante, il finirait coulé au fond du marigot des politiciens requins creusé pour l’occasion par des émules de Domitien. Hélas ceux-ci n’avaient pas prévu, en raison d’un maigre budget, d’y inclure dans la distribution de ravissantes néréides susceptibles d’adoucir la plongée en enfer

 Le scenario était écrit, le trop pressé Copé qui s’était auto-désigné vainqueur des élections pour la Présidence de l’UMP après un simulacre de comptage tel un dictateur zimbabwéen mourrait à la fin d’avoir eu trop faim de pouvoir
Sa défense était pauvre, après le déni, l’indignation surjouée, il opta pour la célèbre stratégie Virenque dite ‘’ à l’insu de son plein gré’’ qui avait fait flores chez le célèbre horloger Festina dans les années 90.

 Les patriciens ne voulurent rien entendre, baissèrent le pouce, lui enjoignirent d’arrêter son char et confièrent la clé de l’amphi à un triumvirat de vieux caciques.

Pendant ce temps, les médias survoltés se chargèrent de raconter le pitch de l’histoire à la plèbe abasourdie qui n’avait pas été conviée au spectacle.

 Dernier coup de pied de l’âne ou ultime faveur d’un Copé-coulé à son ennemi socialiste ?  Le récit médiatique de ses turpitudes occulta  la magistrale intervention pourtant enregistrée d’un Président si perturbé qu’il déclara sans rire  «C'est vrai, partout les partis européens progressent

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