vendredi 29 novembre 2013

Claudius Ayrault VS Hamlet Mosco



L’histoire avait plutôt bien commencé, Mosco  avait accepté les yeux fermés l’offre alléchante de devenir le grand argentier d’une France désargentée.

 C’était à n’en point douter le casting idéal pour ce rôle, né bien coiffé, même si cela s’est un peu dégradé après, affublé du profil  caractéristique aux élites socialistes avec, comme souvent, un petit passage acnéique à la LCR avant de virer social démocrate.

Bien sur, Bercy qui comptait pas moins de six colocataires en plus du titulaire du bail précaire, avait des allures d’usine à gaz, avec l’impétueux Marquis de Montebourg et  Cahuzac omniprésents devant les projecteurs.

Mosco se devait d’ouvrir l’œil  même si la chute de Cahuzac qui n’avait pas su le convaincre d’utiliser ses talents de capilliculteur pour regarnir sa tête bien faite, était quasiment une aubaine tant le chirurgien Franco-Helvète lui faisait de l’ombre. 

Et puis patatras, les affaires se sont rapidement gâtées, son collègue du Quay d’Orsay, l’autre divin chauve se mit à réclamer « un patron pour Bercy » qui ressemblait de plus en plus à une pétaudière. 

Mosco lui-même s’en alla déclarer en plein mois d’aout, l’œil humide sur les ondes de France Inter « Je suis très sensible au "ras-le-bol fiscal" ressenti par les citoyens, qu'ils soient des ménages, des consommateurs ou les entreprises »
En d’autres termes, il aurait pu nous faire cet aveu « Mosco, il a veni, il a vidi et il a vici le pouvoir d’achat des Français », une façon de nous faire remarquer que désormais nous travaillerons à l’œil de Mosco.

Et puis en septembre, il est venu au Grand Journal confondant probablement cette émission avec 30 millions d’amis, nous parler de son chat mis en scène sur Twitter par sa jeune compagne, faisant ainsi l’économie  d’aborder des sujets ennuyeux tels que l’état des dépenses publiques, ou les prochaines taxes à venir.

Bien que nous soyons par nature enclins à une empathie spontanée avec les amoureux des chats, le nom dont il a baptisé son greffier, Hamlet, nous semble révélateur de l’embarras dans lequel le plonge la fonction ministérielle, ‘’être ou ne pas être Ministre des Finances’’ semble t-il  se demander en permanence.

  Un début de réponse  vient de lui être apportée par Claudius  Ayrault désireux de se refaire la cerise en prônant une remise à plat de la fiscalité qui devrait lui permettre de rallonger son bail à Matignon que d’aucuns souhaitaient ardemment résilier.

Quand le chat n’est pas là, les souris dansent, Mosco qui était parti en Chine fait le gros dos et pattes de velours en attendant le moment opportun pour sortir ses griffes qu’il a rétractiles comme son matou. 

Même si Hollande a calmé les ardeurs du bosco du bateau ivre en parlant d’étaler le grand soir fiscal sur le quinquennat, Moscovici sera peut être tenté de reprendre la main  et de lui répondre œil pour œil s’il ne veut pas subir le sort que veut lui réserver un Claudius récemment dopé aux anabolisants.

Ne nous méprenons pas, ce n’est pas à une moderne adaptation de la tragédie shakespearienne à laquelle nous assistons, mais plutôt à une banale comédie du pouvoir dont un chapitre ou chat pitre, les deux orthographes sont autorisées, s’écrit sous nos yeux consternés.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire