lundi 16 décembre 2013
L’Eternelle bataille de chiffroniers
Le classement PISA a rendu son verdict, la France décroche en maths, mais avions nous besoin de cette étude pour nous en rendre compte. Il nous suffit de constater au fil des innombrables manifestations aussitôt suivies par autant de guerres de chiffres, la discordance grandissante entre ceux fournis par la police et les participants comptés par les organisateurs.
Et ce n’est pas le dernier exemple de la manif pour la révolution fiscale initiée par le Front de Gauche qui nous rassurera puisque le ratio chiffres FDG/chiffres police (100.000 pour 7.000) vient de pulvériser le record toutes catégories confondues avec un vertigineux 14.2.
D’ordinaire le décalage ressemble plus à un taux de cholestérol un peu élevé mais contrôlable avec l’administration régulière de statines, c'est-à-dire aux environs de 3.50, même si le 24 mars 2013 pour une ‘’manif pour tous’’ l’écart avait atteint un ratio de 4.6.
Comme l’étude commandée par l’OCDE le révèle, notre système d’éducation est de plus en plus injuste et inefficace, le fossé se creuse entre les cracks et les cancres en même temps que les comptages enregistrent un écart de plus en plus croissant.
Tout le problème c’est de déterminer qui sont ceux qui devraient coiffer des bonnets d’âne pour recenser les bonnets rouges et ceux qui devraient se voir décerner la Médaille Fields pour leur inventivité mathématique et le Prix Nobel de Médecine pour leur capacité à dupliquer à l’infini les porteurs de pancartes.
Comment peut-on arriver à telle divergence quand on sait que les modes de calcul sont souvent similaires même si le mètre carré policier ne contient qu’un ou au mieux un et demi manifestant tandis que chez les promoteurs de la manif la même surface est capable de recevoir beaucoup plus de monde en s’inspirant de la méthode d’emballage chère aux sardineries bretonnes.
Comment pouvons-nous, pauvres téléspectateurs provinciaux, juger de l’importance réelle d’une manif quand l’enthousiaste Jean Luc Mélenchon, intermittent du spectacle chez TF1, chaine autrefois honnie, s’improvise metteur en scène expert en effets très spéciaux pour accorder une interview devant une foultitude de militants fiscalement révoltés.
Il a fallu la présence d’un journaliste hollandais, ça ne s’invente pas, pour que l’effet d’optique s’évanouisse, le cliché du traitre batave à la solde du gouvernement nous montre un quarteron de manifestants dans une rue quasiment déserte.
Cette bataille de ‘’chiffroniers’’ entre le tribun du FDG et Valls le Clemenceau catalan ne permet pas d’établir comme c’est l’usage une moyenne plausible tant un gouffre sépare leurs chiffres respectifs ni de déterminer avec certitude qui des deux souffre de dyscalculie.
Ses disciples qui voient en Mélenchon le nouveau messie ne s’étonneront pas de sa faculté à multiplier les manifestants à l’instar de Jésus qui se contentait humblement d’œuvrer dans la boulangerie.
Les admirateurs de Valls homme de gauche très adroit, très à droite pourraient écrire les théoriciens du genre, agnostiques dubitatifs peu portés vers le messianisme politique se contenteront de hausser les épaules tandis que leur héros continuera à se hausser du col.
On peut néanmoins, sans trop se tromper, conclure que nous avons affaire à deux élèves moyens en maths et suggérer qu’à la prochaine manifestation le gouvernement sous-traite le comptage des marcheurs à ces étudiants asiatiques qui trustent le haut du palmarès PISA.
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