jeudi 18 avril 2013

Le PS va nettoyer les écuries d’Augier



Bon, je le concède, ce titre ne constitue pas un véritable lapsus calami, quoique ! Mes deux doigts qui tapotent laborieusement le clavier de mon PC, inconscients et peu soucieux de ce que leur dicte mon cerveau se sont quelque peu mélangés les pinceaux.

En effet, qu’y a t-il de commun entre Augias roi d’Elide, région à l’ouest de la Grèce, riche propriétaire d’énormes troupeaux de bétail et Jean Jacques Augier éleveur de caïmans dans une ile éponyme ?

Rien, évidemment, d’abord parce que vous l’aurez compris, ils ne sont pas contemporains et n’ont pas  gardé les vaches ensemble. D’ailleurs la cohabitation entre les ruminants et les reptiles n’est pas toujours aisée.

Ce qui nous parvient de la mythologie grecque, au sujet  d’Augias, ce sont peu de choses, si ce n’est une fâcheuse tendance à négliger l’entretien de ses écuries durant 30 ans à un point tel que personne ne pouvait plus y pénétrer.

Nous ne connaissons rien de l’état de propreté des investissements crocodiliens de l’ami voltairien  de  François le hollandais que nous appellerons désormais ainsi pour le distinguer de celui qui détient depuis peu le pouvoir papal. Peut être pourrait on les faire auditer par les deux fées du logis de l’émission de M6 ‘’Cest du propre’’.

Ce que nous croyons comprendre, c’est que l’état des écuries politiciennes depuis au moins trois décennies n’est guère plus reluisant, à cette différence notable prés, que l’on y trouve encore quelques places libres.

Mais ce  qui nous rend optimiste sur la prochaine remise aux normes d’hygiène de ces écuries, c’est la multitude de candidatures prêtes à relever le défi de ce qui s’apparente à l’un des douze travaux d’Hercule.

L’on assiste à un véritable concours Lépine de propositions pour assainir les écuries, Bayrou, toujours singulier  y va de sa pétition, Harlem Désir en grand spécialiste de la moralisation de la vie publique et des tribunaux veut un referendum et  appelle avec cette magnifique et sibylline  formule  « à une remise à plat de ce qui doit l’être ». Mélenchon , plus prosaïque, en technicien de surface,  veut un grand coup de balai.

François et Jean Marc, plutôt fervents adeptes de la pusillanimité qui se muent en  ‘’exemplaristes’’ de haut-vol, coups de menton à l’appui,  sont sur le registre de la fermeté et de la sévérité. Le rouleau compresseur de la vertu politique est en marche et rien ne saurait l’arrêter.

 Force est de constater que le sort s’acharne sur ‘’ moije président’’ qui a toujours déclaré une saine détestation des riches et se voit cerné dans son entourage proche par ces mêmes fortunés qui lui pourrissent sa première année de quinquennat.

De quels troubles oculaires et auditifs souffre t-il quand il nous dit qu’il ignorait le  passé pour le moins sulfureux de son ancien ministre du Budget ou quand il nous affirme qu’il ne sait rien des investissements off shore sauriens de son trésorier de campagne, un ami de 30 ans ? 

« Gardez moi de mes amis, quant à mes ennemis, je m’en charge », il aurait du méditer cette citation attribuée à Voltaire qui a pu se vérifier dans  l’histoire politique récente, notamment en ce qui concerne les amitiés trentenaires. 

Il lui reste à tenter l’impossible exploit du cinquième des travaux d’Héraclès, nettoyer en un temps record les écuries de la politique afin qu’elles retrouvent un aspect plus convenable

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