Bon, je le concède, ce titre ne constitue pas un véritable
lapsus calami, quoique ! Mes deux doigts qui tapotent laborieusement le
clavier de mon PC, inconscients et peu soucieux de ce que leur dicte mon
cerveau se sont quelque peu mélangés les pinceaux.
En effet, qu’y a t-il de commun entre Augias roi d’Elide,
région à l’ouest de la Grèce, riche propriétaire d’énormes troupeaux de bétail
et Jean Jacques Augier éleveur de caïmans dans une ile éponyme ?
Rien, évidemment, d’abord parce que vous l’aurez compris, ils
ne sont pas contemporains et n’ont pas gardé les vaches ensemble. D’ailleurs la
cohabitation entre les ruminants et les reptiles n’est pas toujours aisée.
Ce qui nous parvient de la mythologie grecque, au sujet d’Augias, ce sont peu de choses, si ce n’est
une fâcheuse tendance à négliger l’entretien de ses écuries durant 30 ans à un
point tel que personne ne pouvait plus y pénétrer.
Nous ne connaissons rien de l’état de propreté des
investissements crocodiliens de l’ami voltairien de François le hollandais que nous appellerons désormais
ainsi pour le distinguer de celui qui détient depuis peu le pouvoir papal. Peut
être pourrait on les faire auditer par les deux fées du logis de l’émission de
M6 ‘’Cest du propre’’.
Ce que nous croyons comprendre, c’est que l’état des écuries
politiciennes depuis au moins trois décennies n’est guère plus reluisant, à
cette différence notable prés, que l’on y trouve encore quelques places libres.
Mais ce qui nous rend
optimiste sur la prochaine remise aux normes d’hygiène de ces écuries, c’est la
multitude de candidatures prêtes à relever le défi de ce qui s’apparente à l’un
des douze travaux d’Hercule.
L’on assiste à un véritable concours Lépine de propositions
pour assainir les écuries, Bayrou, toujours singulier y va de sa pétition, Harlem Désir en grand spécialiste
de la moralisation de la vie publique et des tribunaux veut un referendum et appelle avec cette magnifique et sibylline formule « à une remise à plat de
ce qui doit l’être ». Mélenchon , plus prosaïque, en technicien de
surface, veut un grand coup de balai.
François et Jean Marc, plutôt fervents adeptes de la
pusillanimité qui se muent en ‘’exemplaristes’’
de haut-vol, coups de menton à l’appui, sont
sur le registre de la fermeté et de la sévérité. Le rouleau compresseur de la vertu
politique est en marche et rien ne saurait l’arrêter.
Force est de constater
que le sort s’acharne sur ‘’ moije président’’ qui a toujours déclaré une
saine détestation des riches et se voit cerné dans son entourage proche par ces
mêmes fortunés qui lui pourrissent sa première année de quinquennat.
De quels troubles oculaires et auditifs souffre
t-il quand il nous dit qu’il ignorait le passé pour le moins sulfureux de son ancien
ministre du Budget ou quand il nous affirme qu’il ne sait rien des investissements
off shore sauriens de son trésorier de campagne, un ami de 30 ans ?
« Gardez moi de mes amis, quant à mes ennemis, je m’en
charge », il aurait du méditer cette citation attribuée à Voltaire qui a
pu se vérifier dans l’histoire politique
récente, notamment en ce qui concerne les amitiés trentenaires.
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