mardi 3 juillet 2012

L’Euro de Foot : parabole politique ?


La concomitance des deux événements l’un sportif : l’Euro de Foot,  l’autre politique : la réunion du Conseil Européen et leurs dramaturgies quasi-similaires ne peut que nous troubler.
Le calcio à nouveau dans la tourmente cette saison avec l’affaire des matchs truqués, les soirées bunga bunga du condottiere Berlusconi auraient pu anéantir la péninsule bottée. Pas du tout, tels des phénix renaissants de leurs cendres les deux super Mario, Balotelli et Monti, ont fait trébucher la puissante Allemagne.
L’Espagne, la sœur latine de l’Italie, qui risque à tout moment l’occlusion intestinale en raison d’une monstrueuse hernie immobilière et la Roja espagnole qui, à l’économie,  est venue à bout de son voisin le Portugal avec qui elle partage la péninsule ibérique sortent elles aussi gagnantes de ces deux affrontements. Cette fois l’un des héros se prénomme Andres, c’est un petit homme au teint blafard et au physique peu avantageux, une espèce de contre publicité pour anabolisants, et un démenti vivant aux affirmations péremptoires du tennisman-fiscaliste-chanteur préféré des Français, L’un de ceux que nos centres de formation footballistique auraient renvoyé illico s’exprimer sur les champs de patates en promotion de ligue.
Tellement indispensable, mais aussi tellement discret que du coup, la célèbre journaliste espagnole de Telecinco Sara Carbonaro s’est elle, complètement discréditée après le match Espagne–Portugal comme l’illustrent les propos ci-dessous :
Tu aurais aimé tirer un pénalty Andres ? demanda t-elle ingénument  En fait j’ai tiré le 2ème répondit timidement Iniesta.
Heureusement pour la cohérence de cette chronique l’autre héros ibère s’appelle également Mario, lui aussi crédité d’un charisme d’huitre (l’expression : charisme d’andouillette ayant été préemptée par un journaliste du New York Times pour qualifier notre président, alors seulement candidat).De toute façon, nous préférons les métaphores iodées aux charcutières.
 Mario Rajoy puisqu’il s’agit de lui et Mario Monti, les célèbres latin lovers  ont fait craquer la dame de Fer Teutonne qui cachait sous sa carapace prussienne un cœur de midinette.
La France dans ce maelstrom diplomatique et sportif a des bleus à l’âme. Bien sur, elle a fait illusion au début, mais s’est surtout illustrée par des propos outranciers d’après match ou des bravades de matamore pendant l’interminable campagne électorale. Une rétrogradation en deuxième division pourrait sanctionner cette incurie gouvernementale et sportive.
On trouvera bien quelques panégyristes zélés pour nous expliquer que Rajoy et Monti n’étaient que des marionnettes manipulées habilement par le Deus ex machina élyséen et qu’après le désastre du bus de Knysna que les Bleus refusèrent de quitter, la montée télévisuelle à l’aéroport du Bourget des joueurs dans des taxis les ramenant au bercail démontrait un changement d’état d’esprit indiscutable.

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