Marions-les,
marions-les
Je crois qu'ils se ressemblent
Marions-les, marions-les
Ils seront très heureux ensemble
Je crois qu'ils se ressemblent
Marions-les, marions-les
Ils seront très heureux ensemble
Cette ritournelle chantée par Gréco au début des années 2000
annonçait elle comme les hirondelles le printemps? Était-elle de manière assez
subliminale un manifeste pour le mariage gay ?
En tout cas, lorsque par masochisme ou désœuvrement, ou les
deux à la fois, je me mis en tête d’écouter le discours de politique générale,
tout ce qu’il y a de plus normal, du premier ministre, j’aurais du être enthousiasmé
par l’annonce de la confirmation de la
mise en place en 2013 du mariage gay et
du droit à l’adoption pour les heureux mariés.
Pourquoi ne le fus je pas ? Les raisons en sont
multiples, par égoïsme sans doute, pas concerné en tant qu’hétérosexuel marié
depuis des décennies, manque d’empathie, ou pire encore une phobie insidieuse
venant s’ajouter aux nombreuses dont je souffrais depuis mon enfance : en
vrac la gérontophobie et son corollaire,
la gérascophobie, la nyctalophobie ,
et la pire d’entre elles parce difficile à prononcer mais aussi à admettre
: l’ ithyphallophobie qui est la peur panique de voir des pénis en érection.
Cette dernière phobie induit-elle automatiquement
l’homophobie docteur ? C’est aller vite en besogne. Par exemple j’aime
beaucoup de nombreux sports et les sportifs qui vont avec et pourtant je ne les
pratique pas, ni les uns, ni les autres. Non, ce qui motive cette réserve à
l’annonce de cette avancée sociétale majeure
saluée par l’ensemble de la population Française selon les sondages, c’est
cette sorte de soumission à l’air du temps, sans doute de crainte de s’enrhumer,
qui semble envahir toute la société,
interdire tout débat sous peine d’excommunication.
Se revendiquer différent, l’exprimer bruyamment le jour de
la « Gay Pride » se réclamer en même temps anti conformiste et
formaliste, subversif et normatif est
révélateur d’une certaine pensée schizophrénique.
Ce n’est d’ailleurs
pas le moindre paradoxe que de voir
cette réforme portée par la gauche et l’extrême gauche quand le mariage a
longtemps été considéré par les intellectuels de cette mouvance comme une
institution bourgeoise. Simone de Beauvoir n’hésitait pas à la juger comme aussi
répugnante que la prostitution. Notons par souci d’objectivité qu’une bonne
partie de la droite approuve cette réforme.
Tandis que les
nouvelles générations d’hétéros boudent le mariage et optent pour le Pacs,
produit jetable au même titre que la vaisselle ou le briquet, les partisans du
néo mariage ( entre autres Christine Autain) nous expliquent sans rire que son
ouverture aux gays et au lesbiennes sera un pied de nez à la conception
traditionnelle du mariage et donc de nature à modifier profondément son sens. Plus de petit bonhomme en mousse, on ne tournera
plus les mouchoirs, exit la danse des canards, encore une tradition qui
disparait.
Quelle sera la nouvelle exigence des associations
homosexuelles face à la contrainte biologique sinon la procréation par autrui
au nom du droit à l’enfant et non du droit de l’enfant?
Mais je ne veux pas
conclure sur une note pessimiste et souhaite apporter ma pierre à l’édifice de
la société en mouvement. Comme il n’est pas question d’être taxé de biphobie je
suggère à nos élus de réfléchir au
mariage bi afin de ne pas contraindre les bisexuels à renoncer à l’une de leurs
inclinations sexuelles. On pourra alors emprunter au langage musical :
trio, quatuor etc..pour nommer ces unions.
Même si en la matière je n’ai pas de religion affirmée, je
suis obligé de constater la victoire du communautarisme dont je ne suis pas sur
qu’il soit compatible avec notre pacte républicain.
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