La droite eut en son temps les raffarinades, formules souvent imagées et pléonastiques qui furent même compilées dans un ouvrage par André Bercoff et Eric Giacometti en 2002. Si nous devions en distinguer une parmi ce florilège, nous serions tentés de retenir celle-ci, pour la postérité « Il est curieux de constater en France que les veuves vivent plus longtemps que leurs maris »
La gauche qui aurait du méditer une des plus célèbres d’entre elles « Notre route est droite, mais la pente est forte » décida d’imposer d’emblée son style volontaire et déterminé qui débuta par la célèbre anaphore hollandaise qui résonne maintenant comme la première tartarinade du quinquennat.
Si l’homme de ‘’la France d’en bas ‘’ avait le souci pour ne pas lasser son auditoire de varier les thèmes de ses truismes, le socialiste a souvent la tartarinade feuilletonesque, voire monomaniaque.
Nous en voulons pour preuve la plus emblématique de toutes, celle de l’inversion de la courbe du chômage un peu répétitive qui semble même s’être muée en aversion pour notre vaillant Ministre du Travail.
Nous avons cherché en vain à le débusquer le mercredi 26 Mars sur notre petite lucarne afin qu’il vienne nous commenter les derniers chiffres du chômage, très angoissés par son étonnante absence, nous nous sommes étonnés que les pouvoirs publics n’aient pas songé à déclencher l’alerte enlèvement.
Mais il serait injuste de résumer les forfanteries solferiniennes à cette tartarinade lancinante et déprimante qui n’amuse même plus les militants socialistes les plus fidèles et qui désespère les files d’attente aux guichets de Pôle Emploi.
Nous avons beaucoup aimé aussi lors de l’épisode syrien le « retenez moi ou je fais un malheur » suggéré par la volonté de notre chef de guerre de punir Bachar El Assad qui n’a même pas eu la décence d’esquisser un tremblement compatissant, un début de tachycardie, une simili sidération qui lui auraient permis de sauver la face.
Mais ce qui atteste le plus de la filiation incontestable du
Parti socialiste avec le fameux chasseur de lions imaginaires d’Alphonse
Daudet, c’est la déclaration de son secrétaire général Harlem Désirless lors du
point de presse au soir du 1er tour
"D'ores et déjà, dans
plusieurs de ces villes les listes socialistes ont pris la décision et ont
annoncé qu'elles se retiraient. C'est le cas en particulier à Tarascon et à
Saint-Gilles", a-t-il dit.
Heureusement les tartarinades comme le ridicule ne tuent
plus de nos jours et tous nos caciques de la rue de Solferino pourront trouver
dans la lecture du livre d’Alphonse Daudet le réconfort nécessaire puisque l’on
sait que Tartarin finira par être porté
en triomphe par ses concitoyens à la suite d’une providentielle méprise.
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