Cette semaine il y avait match à Stamford Bridge entre le
grand Blanc et le roué Mourinho, on en connait désormais l’issue et je laisse
le soin aux théoriciens de comptoir du Bar des Sports d’en tirer les
conclusions.
Non, le match qui m’a passionné, c’est celui qui se
déroulait sous la coupole. En général
les élections à l’Académie Française ’’cela m’en touche une sans faire bouger
l’autre’’ selon une expression que j’emprunte pour la circonstance à un ancien
Président de la République qui ne doit plus en faire un grand usage désormais.
En effet, un quarteron d’académiciens chenus et masqués
brandissant en tremblotant une pancarte ‘’No pasaran’’ avait décidé de faire
barrage au clivant Finkie, l’un d’entre eux aurait même prononcé l’anathème
infamant "c'est le Front national qui entre sous la Coupole’’. Le journal
qui rapporte les propos de l’indigné ne nous dit pas si notre samouraï
d’opérette s’est ensuite saisi de son sabre pour se faire hara-kiri.
Bruno Roger Petit qui n’est jamais avare d’inepties se
demande comment le Président exemplaire a pu se désintéresser de l’arrivée de
la réaction au sein de cette noble assemblée signant ainsi une défaite de la
pensée de gauche, il est vrai qu’après celle des municipales la coupe est
pleine pour le divin BRP de la pensée unique
Il m’arrive assez souvent d’être en désaccord avec
Finkielkraut et notamment, récemment sur sa prise de position sur l’affaire Dieudonné et plus fréquemment
encore, sur son rapport à Israël mais comment ne pas jubiler de le voir
triompher de cette gauche divine, qui, contrairement à ce qu’écrit ce Bruno
Roger vraiment très petit, avait tenté
de monter une conjuration afin qu’il ne s’assied pas sur le fauteuil de
Félicien Marceau.
Tous ces bienpensants qui portent au pinacle la diversité
ethnique, culturelle, linguistique et même confessionnelle éprouvent curieusement une aversion pour la
diversité intellectuelle. Et une fois n’est pas coutume, il me faut rendre
hommage au bouillant mais cultivé Mélenchon qui interrogé sur Canal Plus à
propos de cette élection a déclaré en substance :
« L’académie Française doit rendre compte de la
diversité intellectuelle des Français et Monsieur Finkielkraut participe de
cette diversité avec un certain talent
et une certaine noblesse dans le dire dans l’écrire et la meilleure des preuves
c’est qu’il est troublant, quand vous êtes troublé par un intellectuel avec
lequel vous n’êtes pas d’accord , c’est qu’ il a commencé à poser des questions
sur lesquelles vous êtes peut être dans un angle mort de votre pensée et où il
vous faut construire pour pouvoir répondre, il a ce talent là »
Le boute feu du Front de Gauche s’est montré plus fin dans
ses analyses que les contempteurs pédants de Finkie, messieurs Joffrin et tous
ses camarades du Nouvel Obs, du Monde, de Libé, des Inrocks, dont soit dit en
passant, le dépit fait plaisir à voir.
Ce n’est pas si
surprenant que çà quand on sait qu’ils partagent au moins en commun, à défaut
des mêmes opinions, tous les deux,
l’absence de conformisme qui manque à ces chroniqueurs aux idées formatées par
l’étroitesse de leurs cerveaux interchangeables.
Pour ma part, je continuerai à me délecter de son phrasé si
particulier, de cette articulation singulière, de ses emportements sincères, de
ses vitupérations ponctuées de tics, sans oublier sa parfaite maitrise de la
langue Française qui devrait faire envie à ses pourfendeurs de pacotille.
En le traitant de réac, ils lui rendent un hommage involontaire, lui dont son ami Milan Kundera
dit «qu’il ne sait pas comment ne pas réagir »
En le traitant de réac, ils lui rendent un hommage involontaire, lui dont son ami Milan Kundera
dit «qu’il ne sait pas comment ne pas réagir »
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