En faisant le bilan d’une année de chroniques, je me suis
aperçu que j’avais très peu parlé d’écologie si ce n’est, pour brocarder avec ma mauvaise foi
congénitale, les deux éminents ministres labellisés ‘’Bio’’ d’un
gouvernement que son chef hésite encore à modifier génétiquement.
C’est à la faveur d’un récent événement à Nantes où elle fut traquée par des ‘’enragés d’extrême
droite’’ que je me suis rendu compte de
la grande fragilité de notre Fourest qui fut même, et c’est un comble, attaquée
à la Fête de l’humanité alors qu’elle
venait prêcher la bonne parole.
Prise entre deux feux, malmenée par de violentes
bourrasques, les conséquences pouvaient être dramatiques si l’on n’y prenait
garde, et bien que béotien en sylviculture, je ne pouvais rester les bras
croisés devant une telle situation et devais témoigner pour le moins de ma
compassion.
J’ajoute que juridiquement, dans notre
beau pays, il n'existe pas de concept de catastrophe naturelle concernant la
Fourest, par conséquent cela exclut toutes possibilités de remboursement par
les assurances en cas de dommages.
La Fourest, les médias en dépendent pour leur existence, par
son omniprésence médiatique elle produit des biens comme ses essais, ses
interventions et ses documentaires. Elle
rend des services essentiels, alimente le débat, combat sans répit les calamités
qui gangrènent notre écosystème sociétal : l’extrême droite, l’homophobie
et l’intégrisme religieux.
Elle joue aussi un rôle important dans la préservation des
équilibres politico-médiatiques portant le fer contre pêle-mêle, Christine
Boutin, Tarik Ramadan, Marine Le Pen, Frigide Barjot etc.
La Fourest constitue
aussi une barrière naturelle contre les
glissements sémantiques de Christian Vanneste, même si elle se laisse submerger
parfois, par les outrances langagières de Pierre Bergé.
Elle nettoie aussi
les idées usées, nauséabondes en agissant comme une station d’épuration et nous
les restitue délivrées d’arguments spécieux, prêts à être resservis en bonne
société. Elle prévient l’érosion des idées humanistes
et sauvegarde l’humus bien-pensant nécessaire à la vitalité de notre démocratie.
Mais elle fait parfois de l’ombre
à certains comme Pascal Boniface qui voudrait bien être l’arbre qui cache la
Fourest et prône dans son livre ‘’Les Intellectuels Faussaires’’ une
defourestation massive.
Ce bucheron médiatique ne semble
mu que par une jalousie de compétiteur obnubilé par le temps de présence sur
les radios et télévisions où pourtant
selon une récente enquête il la domine encore largement de sa cime majestueuse.
Si j’ai pris définitivement parti
dans cette querelle sylvicole pour Caroline contre Pascal, n’allez pas croire
que j’ai été influencé par sa photo sur sa page face book où elle montre sa poitrine dénudée, je devrais
dire son tronc sans feuilles, pour
montrer sa solidarité avec la jeune tunisienne Amina.
Non, c’est bien une tardive
conversion à l’écologie militante qui me pousse à crier à pleins poumons
«Préservons
notre Fourest ». Comme la déforestation fut fatale à la civilisation Maya,
la défourestation porterait un coup mortel
à celle des médias.
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