samedi 11 mai 2013

Préservons notre Fourest



En faisant le bilan d’une année de chroniques, je me suis aperçu que j’avais très peu parlé d’écologie si ce n’est, pour brocarder avec ma  mauvaise foi  congénitale, les deux éminents ministres labellisés ‘’Bio’’ d’un gouvernement que son chef hésite encore à modifier génétiquement.


C’est à la faveur d’un récent événement à Nantes  où elle fut traquée par des ‘’enragés d’extrême droite’’  que je me suis rendu compte de la grande fragilité de notre Fourest qui fut même, et c’est un comble, attaquée à  la Fête de l’humanité alors qu’elle venait prêcher la bonne parole.


Prise entre deux feux, malmenée par de violentes bourrasques, les conséquences pouvaient être dramatiques si l’on n’y prenait garde, et bien que béotien en sylviculture, je ne pouvais rester les bras croisés devant une telle situation et devais témoigner pour le moins de ma compassion.


J’ajoute  que juridiquement, dans notre beau pays, il n'existe pas de concept de catastrophe naturelle concernant la Fourest, par conséquent cela exclut toutes possibilités de remboursement par les assurances en cas de dommages.


La Fourest, les médias en dépendent pour leur existence, par son omniprésence médiatique elle produit des biens comme ses essais, ses interventions  et ses documentaires. Elle rend des services essentiels, alimente le débat, combat sans répit les calamités qui gangrènent notre écosystème sociétal : l’extrême droite, l’homophobie et l’intégrisme religieux.


Elle joue aussi un rôle important dans la préservation des équilibres politico-médiatiques portant le fer contre pêle-mêle, Christine Boutin, Tarik Ramadan, Marine Le Pen, Frigide Barjot etc.


La  Fourest constitue aussi une barrière naturelle contre  les glissements sémantiques de Christian Vanneste, même si elle se laisse submerger parfois, par les outrances langagières de Pierre Bergé. 


Elle  nettoie aussi les idées usées, nauséabondes en agissant comme une station d’épuration et nous les restitue délivrées d’arguments spécieux, prêts à être resservis en bonne société. Elle prévient l’érosion des idées humanistes et sauvegarde l’humus bien-pensant nécessaire à la vitalité de notre démocratie.


Mais elle fait parfois de l’ombre à certains comme Pascal Boniface qui voudrait bien être l’arbre qui cache la Fourest et prône dans son livre ‘’Les Intellectuels Faussaires’’ une defourestation massive. 


Ce bucheron médiatique ne semble mu que par une jalousie de compétiteur obnubilé par le temps de présence sur les  radios et télévisions où pourtant selon une récente enquête il la domine encore largement de sa cime majestueuse. 


Si j’ai pris définitivement parti dans cette querelle sylvicole pour Caroline contre Pascal, n’allez pas croire que j’ai été influencé par sa photo sur sa page face book  où elle montre sa poitrine dénudée, je devrais dire son tronc  sans feuilles, pour montrer sa solidarité avec la jeune tunisienne Amina.


Non, c’est bien une tardive conversion à l’écologie militante qui me pousse à crier à pleins poumons 

 «Préservons notre Fourest ». Comme la déforestation fut fatale à la civilisation Maya, la défourestation porterait un coup mortel  à  celle des médias.



 


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