dimanche 19 mai 2013

On refait le match !



Le père Delanoël, Bobo 1er,  qui a déjà sorti de sa hotte des  fêtes comme la Nuit Blanche et Paris-Plage se délectait les babines à l’idée de cette festive troisième mi-temps du match PSG-Lyon. 

Bien sur interrogé par BFM il déplora la présence ‘’d’une poignée de perturbateurs’’ mais continua avec son optimisme béat de ravi de la crèche de nous soutenir mordicus que « les débordements avaient été contenus, la fête n'a pas été gâchée »  et poursuivait sur une note résolument positive « Quand les joueurs ont pu montrer le trophée, tout s'est bien passé, mais il y a beaucoup de monde, mais je ne suis pas surpris, ça fait 19 ans qu'on attend ce titre à Paris » 

Il conclut aux anges  « Les joueurs iront comme prévu dîner sur un bateau, ils iront sur la Seine, on va veiller à ce qu'il n'y ait pas d'incident sur les ponts, que quelqu'un tombe dans la Seine ».

Comme les responsables du maintien de l’ordre et tout à sa joie, Delanoë bisounours attendri par tant de ferveur populaire et qui avait déjà salué l’arrivée de Beckham comme  une très bonne nouvelle pour l’économie de sa ville mais aussi pour l’image de marque -on est prié de ne pas ricaner-  ne voulut pas voir le gros grain venir. 

Quelque temps après les choses se gâtèrent,  le Préfet de police évoqua la présence de milliers de casseurs, relançant la sempiternelle guerre de chiffres même si pour une fois ceux de la police pouvaient sembler excessifs et ceux de notre maître de cérémonie myope pour le moins mesurés.

Comme dans l’émission de Saccomano,tout le monde n’avait pas vu le même après match, les avis divergèrent  sur la nature et l’origine des supporters venus fêter à leur manière parfois excessive mais si spontanée le sacre du PSG. Des ultras, des extras, des intras ? des casseurs ? 

Par périphrases alambiquées des commentateurs semblaient néanmoins confirmer ce que l’on croyait voir, une majorité de banlieusards venus faire leurs emplettes dans les beaux quartiers de la capitale en profitant d’une opération ‘’portes ouvertes et vitrines cassées’’. 

Cambadelis développa alors une thèse iconoclaste intéressante, il nous expliqua doctement ce qui n’apparaissait pas si évident pour des témoins non avertis, qu’ils aient observé les scènes  in situ ou de l’autre côté de la petite lucarne.

 Il y vit en effet les effets sournois du  mariage pour tous et de la carpe et du lapin « On n'a pas anticipé la connexion entre ce que l'on avait vu lors des manifestations » contre « le mariage pour tous et les hooligans qui gravitent autour du PSG. Là, il y a eu la conjonction des deux et évidemment ils s'en sont donné à cœur joie » Quand Camba délire c’est un délice.

Pour ne pas être en reste d’extravagance un député UMP du Var Jean Sébastien Vialatte se crut autorisé à Tweeter "Les casseurs sont sûrement des descendants d’esclaves, ils ont des excuses Taubira va leur donner une compensation ! " qu’il s’empressa bien entendu de retirer quelque temps après. 

Mais le tweetus interruptus a ceci de commun avec le coït du même nom, il est difficile à maitriser pour les personnes émotives et les éjaculateurs précoces  même si l’érotisme et la sensualité d’un clavier n’apparaissent pas évidents au premier contact.

Il n’y a pas que la télé qui rend fou, le football aussi et quand les deux s’unissent c’est un vrai vent de folie qui souffle sur la planète médiatique.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire