samedi 14 juillet 2012

Strip Tease Burlesque



9 semaines ½ plus tard, il ne reste plus que le cache sexe sociétal pour camoufler les reniements successifs. Le roi et sa cour sont nus. 

Tout de probité ils étaient revêtus. Pleins de naïveté d’aucuns les avaient cru. C’est une histoire à la Full Monty  que l’on vous conte. Un effeuillage attendu qui avait déjà commencé dans les coulisses quand la vedette du spectacle s’était séparée de son Boa en forme de TER pour s’envoler dans les airs. Un numéro digne de Houdini.

Contrairement à la norme qui veut que cela soit un jeu de charme et de séduction, le strip tease burlesque qui s’offre à nous, est rythmé, saccadé ; la musique choisie : Saga Africa ne se prête pas  à la « langoureusitude ».Et oui ! le changement c’est aussi le droit à deux néologismes par mois pour tout un chacun.

 
Pourquoi tant de hâte, pourquoi casser les codes de cet art de l’effeuillage ? Parce qu’il n’y a pas de chauffage et qu’on ne va pas y passer 3 plombes.

Le premier accessoire jeté négligemment ce sont les lunettes, cela vous surprend ? Il ne s’agit pas des petits gars de Sheffield, là, nous sommes en présence d’intellos. Oui, me direz vous mais pourquoi les lunettes ? Sans doute pour oublier qu’autour d’eux et même parfois en leur sein, il y a quelques condamnés qu’on ne saurait voir. La myopie a des vertus, elle entretient le flou artistique, gomme miraculeusement les défauts, parfois même, elle permet le pardon, voire l’absolution.

Malgré le froid on sent la température monter, la star tel un Patrick Sebastien survolté, fait tourner son corsage  « euro bond »  qui finit sa course dans les cintres dévoilant ainsi une plastique admirable façonnée par le célèbre Ducan, le Karl Lagerfeld de la nutrition.

Un tout petit coup d’auriculaire gracieux estimé à 2% de force concentrique suffit à faire tomber le  slip et à faire monter une ‘sensation maximale et irrépressible de contentement’ chez les spectateurs. Cette manifestation d’allégresse bien légitime est plus connue sous l’acronyme SMIC et provoque chez la plupart des individus un redressement progressif  phallique du plus bel effet. 

 
Le public bave, il n’en croit pas ses yeux et ne regrette pas d’avoir réservé longtemps à l’avance. Comme on dit chez l’Oréal ca le vaut bien. Ils sont là, devant nous, délestés de leurs engagements encombrants, nus comme des vers, un empilement de cache sexes pour faire durer le plaisir. 

C’est le clou du spectacle, le blues de Randy Newman magnifié par Joe Cocker « You can leave your hat on » succède à Saga Africa chanson officielle défiscalisée de nos Chippendales conventionnés. Et c’est l’effeuillage ultime, les strings s’enlèvent comme de la peau d’oignon, tombent d’eux-mêmes sur le sol comme des promesses avortées. Seuls les C string (mariage homo) protègent les génitoires et la pudeur de nos strip teasers. (J’ai du travailler sur le sujet)

Le rideau se ferme et le public debout, applaudit à tout rompre. Dans les coulisses les fans se ruent sur les artistes très disponibles, et le chef de la troupe est heureux de signer un autographe à une ravissante teutonne déchainée qui lui explique que dans son pays, autographe se traduit par Traitésurlastabilitélacoordinationetlagouvernanceauseindel'Unionéconomiqueetmonétaire.

Comme il est bien élevé, il ne fait pas de remarque désobligeante sur un idiome  aussi curieux comportant des mots plus longs qu’anticonstitutionnelle, mais fait poliment  observer à la groupie  qu’il continuera par commodité à utiliser le mot français.  

Les médias dithyrambiques titreront sobrement après le spectacle« Bravo les artistes »

mardi 10 juillet 2012

Agora Vox Plage Publique Plage Privée ?


Voila l’été, j’aperçois le soleil !
Même si à l’heure où  j’écris, fredonner  la chanson culte des Négresses Vertes semble plus relever de la Méthode Coué que d’un constat réaliste, l’analogie entre Agora Vox  et la  plage m’est apparue soudainement évidente sous l’effet d’une autosuggestion inconsciente favorisée par l’absorption d’une boisson pétillante.

La plage, comme jadis dans la Grèce antique  l’Agora, est un lieu de rassemblement ou se confrontent tout comme dans Agora Vox des gens issus de toutes les classes sociales et de tous les milieux.

Ce sont tous les deux, du moins en théorie, des espaces de liberté et d’expression, corporelle pour l’un, des idées pour l’autre.

Week end pluvieux, week end heureux. A défaut de pouvoir arpenter  le chemin des douaniers, de ce bout de magnifique littoral armoricain  auprès duquel j’ai la chance d’habiter, je me suis astreint à un devoir de vacances : une petite promenade à vocation sociologique sur la plage d’Agora Vox.

Quarante huit heures à épier ses congénères, à les observer, à les lire, chaussé de tongs sans risquer l’insolation ni le cancer de la peau. Le Club Med chez soi sans bourse déliée.

D’abord il y a les habitués, ceux qui s’installent avec tout leur barda idéologique et qui l’étalent bien au-delà du raisonnable, du style pousse toi de là que je m’y mette. Ceux là sont redoutables et se regroupent comme un amas hémorroïdaire autour du centre qui est le chef de la tribu. Celui-ci bardé de certitudes fait le paon en permanence, il est le plus beau, le plus intelligent et s’auto congratule à longueur de commentaires. Comme il a tellement œuvré sur cette plage il est aussi modérateur. Son pseudo accolé à modérateur façonne un oxymore savoureux.

Il ne recherche pas l’Autre, ou bien un autre lui-même, ou plutôt des ersatz , la perfection n’est pas donnée à tout le monde. C’est une personnalité narcissique qui se juge tellement plus digne d’intérêt que quiconque et dont le sport favori consiste à lancer des anathèmes définitifs sur ceux qui à ses yeux présentent un corpus idéologique déviant, disgracieux. Cachez ces laids que je ne saurai voir. Si il le pouvait, bien que contraire à ses convictions humanistes, il la privatiserait, cette plage publique d’Agora Vox et lui donnerait son nom

Les laids eux, les rachitiques de la pensée, les asthéniques du bulbe, se rendent bien compte qu’ils usurpent les quelques places  que leur concèdent parcimonieusement Narcisse et Cie, et pourtant ils essayent, s’approchent du rivage, mettent un pied, puis l’autre et  se méfient des vagues d’indignation qu’ils ne vont pas manquer de provoquer. Malgré tout, ils persistent, s’enhardissent, apprennent à nager  et barbotent maladroitement sous l’œil ironique et condescendant des maitres des lieux.

La dernière catégorie reste en lisière, ne se dévêt pas, elle n’écrit pas, elle commente, c’est son choix, il est respectable. Ce n’est pas une catégorie homogène, les uns sont bienveillants, conscients comme Destouches en son temps que la critique est aisée mais l’art est difficile, d’autres le sont moins et gagneraient sans doute en humilité s’ils se risquaient à franchir le pas.

Enfin, il ya les maitres nageurs, les CRS de la pensée unique, les ayatollahs  des châteaux de sable à la plastique irréprochable et à la tête bien faite, ceux là harcèlent essentiellement les vilains, traquent la dysmorphie idéologique, veillent à la propreté  des lieux. Leurs commentaires peuvent être sibyllins, filandreux amphigouriques, longs comme un jour sans pain, ou bien lumineux et comminatoiresdu genre  « circulez, y a rien à voir ».Eux bien sur, rêvent en secret à la privatisation de la plage, ils seront promus plagistes.

 Une suggestion, et si Agora vox se déclarait  plage « naturiste » peut être gagnerait elle en tolérance idéologique comme ces plages où selon  le sociologue JC Kaufmann la tolérance morphologique est beaucoup plus grande .    



vendredi 6 juillet 2012

Marions les!


Marions-les, marions-les
Je crois qu'ils se ressemblent
Marions-les, marions-les
Ils seront très heureux ensemble
Cette ritournelle chantée par Gréco au début des années 2000 annonçait elle comme les hirondelles le printemps? Était-elle de manière assez subliminale un manifeste pour le mariage gay ?
En tout cas, lorsque par masochisme ou désœuvrement, ou les deux à la fois, je me mis en tête d’écouter le discours de politique générale, tout ce qu’il y a de plus normal, du premier ministre, j’aurais du être enthousiasmé par l’annonce de la confirmation  de la mise en place  en 2013 du mariage gay et du droit à l’adoption pour les heureux mariés.
Pourquoi ne le fus je pas ? Les raisons en sont multiples, par égoïsme sans doute, pas concerné en tant qu’hétérosexuel marié depuis des décennies, manque d’empathie, ou pire encore une phobie insidieuse venant s’ajouter aux nombreuses dont je souffrais depuis mon enfance : en vrac  la gérontophobie et son corollaire, la gérascophobie, la nyctalophobie , et la pire d’entre elles parce difficile à prononcer mais aussi à admettre : l’ ithyphallophobie qui est la peur panique de voir des pénis en érection.
Cette dernière phobie induit-elle automatiquement l’homophobie docteur ? C’est aller vite en besogne. Par exemple j’aime beaucoup de nombreux sports et les sportifs qui vont avec et pourtant je ne les pratique pas, ni les uns, ni les autres. Non, ce qui motive cette réserve à l’annonce de cette avancée sociétale  majeure saluée par l’ensemble de la population Française selon les sondages, c’est cette sorte de soumission à l’air du temps, sans doute de crainte de s’enrhumer, qui semble envahir  toute la société, interdire tout débat sous peine d’excommunication.
Se revendiquer différent, l’exprimer bruyamment le jour de la « Gay Pride » se réclamer en même temps anti conformiste et formaliste, subversif et normatif est  révélateur d’une certaine pensée schizophrénique.
 Ce n’est d’ailleurs pas le moindre paradoxe  que de voir cette réforme portée par la gauche et l’extrême gauche quand le mariage a longtemps été considéré par les intellectuels de cette mouvance comme une institution bourgeoise. Simone de Beauvoir n’hésitait pas à la juger comme aussi répugnante que la prostitution. Notons par souci d’objectivité qu’une bonne partie de la droite approuve cette réforme.
 Tandis que les nouvelles générations d’hétéros boudent le mariage et optent pour le Pacs, produit jetable au même titre que la vaisselle ou le briquet, les partisans du néo mariage ( entre autres Christine Autain) nous expliquent sans rire que son ouverture aux gays et au lesbiennes sera un pied de nez à la conception traditionnelle du mariage et donc de nature à modifier profondément son sens.  Plus de petit bonhomme en mousse, on ne tournera plus les mouchoirs, exit la danse des canards, encore une tradition qui disparait.
Quelle sera la nouvelle exigence des associations homosexuelles face à la contrainte biologique sinon la procréation par autrui au nom du droit à l’enfant et non du droit de l’enfant?
 Mais je ne veux pas conclure sur une note pessimiste et souhaite apporter ma pierre à l’édifice de la société en mouvement. Comme il n’est pas question d’être taxé de biphobie je suggère à nos élus de réfléchir  au mariage bi afin de ne pas contraindre les bisexuels à renoncer à l’une de leurs inclinations sexuelles. On pourra alors emprunter au langage musical : trio, quatuor etc..pour nommer ces unions.
Même si en la matière je n’ai pas de religion affirmée, je suis obligé de constater la victoire du communautarisme dont je ne suis pas sur qu’il soit compatible avec notre pacte républicain.       



mardi 3 juillet 2012

Suivez le Beauf


 Quand la médecine empirique vient au secours de la sociologie.
Il est tentant quand on commence à écrire des petites chroniques ou billets d’humeur (souvent de mauvaise humeur) d’ambitionner de passer à des choses plus sérieuses : le journalisme de terrain ou mieux, le journalisme en immersion.

  La barre est haute  pour un apprenti reporter sans ressources, la Papouasie, l’Amazonie, la Namibie et même la basse Normandie recèlent encore des peuplades peu connues et qui méritent de l’être. Mais, bon, sauf à se faire inviter par Frédéric Lopez ce n’est pas demain la veille que je pourrai déjeuner chez les Nyangatom, diner  chez les Chipayas, cultiver le riz avec les lolo noirs et les oignons en pays Dogon. J’en étais là à regretter mon manque de notoriété qui handicapait ma soif de voyages quand j’entendis mon voisin crier à sa femme « Dépêche toi Josette on va être en retard pour voir le Beauf »
 Comme je suis vif d’esprit, j’eus le déclic immédiat, j’irai m’immerger en Beauferie.Ce n’est pas loin, par conséquent pas cher, c’est vous, c’est moi , enfin surtout vous, au bistrot du coin,sur les gradins,dans la salle de muscu, partout quoi !
  C’est Cabu, un ethnologue chevelu qui découvrit le premier Beauf dans les années 70. Comme l’appareil photo n’avait pas été inventé, il le dessina pansu, moustachu, vêtu d’un  marcel, coiffé d’une casquette Ricard, la main dans le slibard, l’autre tenant fermement la bouteille de Kro, l’œil porcin rivé sur le petit écran ou JP Pernaud lui racontait un pays que nos élites redécouvrent à chaque campagne électorale.
 Mais avec un tel portrait robot, l’on s’aperçut vite que nous étions cernés par les Beaufs dans le voisinage, dans la famille, et même triste constat, en se levant le matin et en se regardant dans le miroir certains se découvrirent Beaufs ou en état de beaufitude avancée. Le Beauf était déjà à l’époque, raciste, militariste, en un mot, le Beauf était de droite. C’était l’époque bénie ou il était aussi  endogame, Gérard se mariait avec Josette et de leur union naissaient  alors de nombreuses portées  de Kevin boutonneux et de ravissantes Alison.
Endogame mais nomade, les beaufs ont essaimé sur toute la planete : Joe Sixpack  aux Etats Unis, españolito de a pie en Ibérie, Den Johnnie en Flandres etc.. et cela surprendra probablement les Tiers-mondistes, en Afrique et en Asie aussi.   
L’endogamie conduit inévitablement à la consanguinité et les chercheurs qui avaient étudié les conséquences désastreuses de ces pratiques dans le Morbihan et le Loir et Cher alertèrent l’opinion. Des médecins furent appelés et diagnostiquèrent que le Beaufisma dextre, nom latin du Beaufisme de droite, n’était qu’une variante du crétinisme alpin, mais contrairement à ce dernier qui dénotait une carence en iode,  la présence de nombreux beaufs sur les côtes de la manche et de l’atlantique  contredisait cette théorie et nécessitait une autre thérapie. L’idée était simple : les gênes sains détruiraient les gênes malades.
Ces zélotes du métissage, ces chantres du multiculturalisme se dévouèrent malgré une répugnance bien compréhensible et firent don de leurs semences recueillies dans des immenses congélateurs. Mais le génie génétique a ses limites, les résultats furent aléatoires. Contrairement aux attentes des donneurs bénévoles, le Beaufisme fut le plus fort et se répandit dans toutes les couches de la société.
Et horreur ! Hervé Algalarrondo journaliste au Nouvel Obs découvrit à la fin des années 90 des Beaufs atteints du Beaufisma Senestre, le Beaufisme de gauche. C’était d’ailleurs une victoire du  journalisme en immersion puisqu’il écrivait depuis 1985 au célèbre hebdo et qu’il y est toujours rédacteur. Ce fut un bordel monstre, des familles de beaufs de gauche engendrèrent des beaufs de droite, dans le quartier du Marais se côtoyèrent et plus, si affinités, des homobeaufs de droite et des heterobeaufs de gauche ou vice versa, certains furent même atteints du beaufisma ambivalens, le plus redoutable car sur un même sujet le patient pouvait vous sortir une beauferie de gauche ou de droite selon l’humeur. Toute la société fut gangrenée, l’on signala même dans la police la présence de beaufs-carottes.
La faune, elle même ne serait pas épargnée, des zoologistes s’intéressent desormais au phénomène, notamment les ichtyologistes qui commencent à s’inquiéter de la fâcheuse tendance des poissons à polluer les océans en y déféquant sans vergogne, ce qui n’est pas de nature à promouvoir le développement durable et ne démontre pas un sens civique responsable.
Comment distinguer un beauf de gauche de son cousin de droite ? la  tache me parut  vite insurmontable, j’avais bien en tête certains stéréotypes physiques et vestimentaires, mais la description initiale de Cabu apparaissait dépassée, il avait fait lui-même évoluer son beauf en une version plus urbaine, plus branchée. Chez les senestres, c’était encore plus difficile, le bobobeauf de gauche est proteiforme, plus sournois, plus imprévisible. Qu’est ce qui distingue un bobobeauf écolo barbu d’un autre imberbe? Le taux de testoterone ou l’usage du rasoir ?
Je tentai une ultime tentative lors d’une réunion de famille à laquelle je n’avais pas pu me soustraire, la discussion portait alors sur la recette de la tarte aux poireaux et aux lardons, et avec un a- propos admirable je me mis à parler d’immigration.
 Le résultat fut à la hauteur de mes attentes, il n’y eut plus jamais de symposium familial. Mais je découvris grâce à  ma tante Adèle une autre mutation génétique, le Beaufisma transgenre, elle avait voté Front de gauche et s’était récemment fâchée avec sa fille parce que celleci voulait convoler en justes noces avec un malien. Le sujet était trop complexe pour moi, et en paraphrasant le slogan de la campagne publicitaire de F Missoffe dans les années 60  censée relancer la consommation des bovidés, je conclurai en disant « Suivez le Beauf » il vous mènera inévitablement à un autre beauf. Et qui sait ? Peut être nous rencontrerons nous ?



  

L’Euro de Foot : parabole politique ?


La concomitance des deux événements l’un sportif : l’Euro de Foot,  l’autre politique : la réunion du Conseil Européen et leurs dramaturgies quasi-similaires ne peut que nous troubler.
Le calcio à nouveau dans la tourmente cette saison avec l’affaire des matchs truqués, les soirées bunga bunga du condottiere Berlusconi auraient pu anéantir la péninsule bottée. Pas du tout, tels des phénix renaissants de leurs cendres les deux super Mario, Balotelli et Monti, ont fait trébucher la puissante Allemagne.
L’Espagne, la sœur latine de l’Italie, qui risque à tout moment l’occlusion intestinale en raison d’une monstrueuse hernie immobilière et la Roja espagnole qui, à l’économie,  est venue à bout de son voisin le Portugal avec qui elle partage la péninsule ibérique sortent elles aussi gagnantes de ces deux affrontements. Cette fois l’un des héros se prénomme Andres, c’est un petit homme au teint blafard et au physique peu avantageux, une espèce de contre publicité pour anabolisants, et un démenti vivant aux affirmations péremptoires du tennisman-fiscaliste-chanteur préféré des Français, L’un de ceux que nos centres de formation footballistique auraient renvoyé illico s’exprimer sur les champs de patates en promotion de ligue.
Tellement indispensable, mais aussi tellement discret que du coup, la célèbre journaliste espagnole de Telecinco Sara Carbonaro s’est elle, complètement discréditée après le match Espagne–Portugal comme l’illustrent les propos ci-dessous :
Tu aurais aimé tirer un pénalty Andres ? demanda t-elle ingénument  En fait j’ai tiré le 2ème répondit timidement Iniesta.
Heureusement pour la cohérence de cette chronique l’autre héros ibère s’appelle également Mario, lui aussi crédité d’un charisme d’huitre (l’expression : charisme d’andouillette ayant été préemptée par un journaliste du New York Times pour qualifier notre président, alors seulement candidat).De toute façon, nous préférons les métaphores iodées aux charcutières.
 Mario Rajoy puisqu’il s’agit de lui et Mario Monti, les célèbres latin lovers  ont fait craquer la dame de Fer Teutonne qui cachait sous sa carapace prussienne un cœur de midinette.
La France dans ce maelstrom diplomatique et sportif a des bleus à l’âme. Bien sur, elle a fait illusion au début, mais s’est surtout illustrée par des propos outranciers d’après match ou des bravades de matamore pendant l’interminable campagne électorale. Une rétrogradation en deuxième division pourrait sanctionner cette incurie gouvernementale et sportive.
On trouvera bien quelques panégyristes zélés pour nous expliquer que Rajoy et Monti n’étaient que des marionnettes manipulées habilement par le Deus ex machina élyséen et qu’après le désastre du bus de Knysna que les Bleus refusèrent de quitter, la montée télévisuelle à l’aéroport du Bourget des joueurs dans des taxis les ramenant au bercail démontrait un changement d’état d’esprit indiscutable.