Puisque c’est le
moment de décerner dans tous les
domaines les tops et les flops de l’année 2013, le top de la série la plus
exaltante est attribuée à l’unanimité à
‘’ L’inversion de la courbe du chômage’’ mise en scène magistralement par
François Hollande, ancien chercheur d’anaphores grecques et inventeur génial du
flan au caramel.
Si la réalisation est
parfaitement maitrisée, saluons aussi le talent de Michel Sapin qui dans le
rôle du statisticien fou s’est livrée dans l’avant dernier épisode de décembre à
un numéro de clown équilibriste qui devrait lui valoir la place convoitée d’Ayrault
ou pour le moins un engagement au Cirque du Soleil.
Dans ce feuilleton mensuel captivant qui a débuté en
Septembre 2012, la dramaturgie est montée crescendo même si on a pu craindre à
la diffusion des chiffres d’aout un arrêt définitif tant la courbe semblait s’engager
dans une folle inversion dont la vélocité surprenait les commentateurs.
Le réalisateur a su
nous ménager subtilement un suspense insoutenable car avant le générique de fin
un rebondissement mitonné avec la complicité de SFR nous apprenait que la
courbe était moins inversée qu’il n’y paraissait et que par conséquent nous
aurions droit aux quatre derniers épisodes.
Fin novembre,
l’excitation était à son comble au matin de la diffusion de celui tourné en
octobre lorsque notre Hitchcock aux petits pieds, vint faire une visite
surprise à Aubervilliers au cours de laquelle il se livrât à un numéro d’auto
promotion si convaincant que personne n’y comprit rien.
Les médias tenus en
haleine furent déconcertés et les éminents hollandologues convoqués sur nos
écrans pour décrypter ce qu’avait bien voulu dire l’oracle élyséen et tous déclarèrent
unanimement qu’il était préférable d’attendre dix huit heures pour les chiffres
du soir. Ils admettaient n’avoir rien saisi de l’embrouillamini matutinal suscité
par les déclarations contradictoires de l’énigmatique metteur en scène.
Et ce fut la divine
surprise, la courbe s’inversait à nouveau sous les cocoricos, tous les membres
du gouvernement voulaient être pris en photo avec elles, elle damait le pion à
celle de Laffer à la grande joie des solfériniens, et pouvait même prétendre à
éclipser celles de Sophie Marceau.
Il ne faisait plus de doute maintenant pour
les commentateurs avertis que le pari était gagné, Christophe Barbier,
l’impudent imprudent titrait le 26 Décembre, veille de la sortie des chiffres de Novembre son
édito-vidéo ‘’ Les Victoires de François Hollande’’ dans lequel il nous livrait
cette stupéfiante analyse (sous l’action de quelle substance ?) « En focalisant l'attention des
médias sur l'inversion de la courbe du chômage, François Hollande marque une
victoire. Cette statistique mensuelle devient un évènement politique. Cela a
permis au gouvernement de gagner du temps sur la sortie de crise »
Le lendemain, tenue négligée inhabituelle pour ce dandy
pontifiant, en tee-shirt blanc défraichi, sans son éternelle écharpe rouge, le
visage défait, il titrait son édito ‘’Le pari perdu de François Hollande’’.
Rassurons Christophe Barbier et ses camarades journalistes
qui paraissent bien esseulés dans leur passion convulsive à suivre ce ‘’soap opéra’’
ou roman-savon comme disent les québecois,
la réalisation devrait nous concocter une fin heureuse ou à défaut une saison 2.
http://videos.lexpress.fr/actualite/politique/video-les-victoires-de-francois-hollande-l-edito-de-christophe-barbier_1310111.html
http://videos.lexpress.fr/actualite/politique/video-chomage-le-pari-perdu-de-francois-hollande-l-edito-de-christophe-barbier_1310239.html
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